Les violences sexuelles commises par les forces de sécurité en Egypte ont connu « une hausse notable » depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, a affirmé hierla FIDH, qui dénonce une « stratégie politique » visant à « bâillonner » toute opposition.
Depuis que l’armée a destitué le président Morsi, les organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent régulièrement les violations commises dans ce domaine par les autorités.
Policiers et soldats ont ainsi tué plus de 1.400 manifestants islamistes, emprisonné au moins 15.000 personnes, tandis que des centaines ont été condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs, qualifiés par l’ONU de « sans précédant dans l’histoire récente » du monde. Dans un rapport, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) dénonce « l’implication directe des forces de police, des agents des services de renseignement, de la sécurité nationale ainsi que de militaires » dans des
violences sexuelles.
« Les similarités dans les méthodes utilisées et l’impunité générale dont jouissent les auteurs des violences sexuelles
prouvent que nous avons affaire à une stratégie politique cynique visant à bâillonner la société civile et à réduire l’opposition au silence », a dénoncé le président de la FIDH, Karim Lahidji .
Nadine c .