La femme algérienne dans la politique, Un monde au masculin pluriel

La femme algérienne dans la politique, Un monde au masculin pluriel

146 femmes ont accédé à la chambre basse (sur un total de 462 députés), soit un taux appréciable de 30%

Cependant, le Parlement algérien compte 146 femmes sur les 462 députés qui composent la chambre basse. Fait rare, même dans les grandes démocraties.

La présence de la femme dans la sphère politique en Algérie se repose chaque 8 mars. Le terrain politique étanat monopolisé par les hommes.

Cette problématique est crucial, puisqu’elle intervient avec une échéance de taille, qui est l’élection présidentielle. Sur les 135 candidats à la candidature, on ne recense qu’une seule femme parmi cette liste majoritairement masculine, il s’agit bien évidemment de Louisa Hanoune.

A l’échelle internationale, une dynamique visant une plus large participation de la femme dans le monde politique est enclenchée.

La femme algérienne, bien qu’ayant fait ses preuves par le passé, en occupant une place importante dans la lutte de Libération nationale, dans la construction post- coloniale du pays et l’abrogation de lois pour augmenter sa présence lors de la dernière loi électorale, très peu de femmes accèdent au plus haut niveau de la décision politique.

L’Algérie ne compte que quatre femmes dans son gouvernement. Il s’agit de Dalila Boudjemaâ, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Khalida Toumi, ministre de la Culture, Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, ainsi que Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.

Au poste de wali, sur les 48 wilayas, le nombre de femmes walis se compte sur les doigts d’une seule main, à vrai dire, il y en a qu’une seule. Il s’agit de Mme Nouria Yamina Zerhouni, wali de Aïn Témouchent. Les partis politiques ne sont pas en reste de cette discrimination puisqu’une seule femme est présidente de parti politique qui n’est autre que, Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). La SG du PT fait figure d’exception, elle occupe ce poste depuis plus de deux décennies.

Toutefois, dans l’Assemblée populaire nationale, on note une belle victoire et un bon début pour les femmes algériennes. 146 femmes ont accédé à la chambre basse (sur un total de 462 députés), soit un taux appréciable de 30%.

Seulement, ces 30% de représentativité féminine, ne cachent pas la dure réalité à savoir que nombre d’obstacles entravent le chemin des femmes pour accéder aux postes de haut rang et aux fonctions de gouvernance. En 2014, les barrières sociales, organisationnelles, culturelles et la prépondérance des codes masculins, sont du moins encore présentes. C’est d’ailleurs ces facteurs qui empêchent la gent féminine d’accéder aux postes de gouvernance.Le moins que l’on puisse dire, c’est que les femmes sont en train de mener une révolution tranquille (doucement, mais sûrement), en arrachant chaque année plus de droits et d’acquis, induits par leur arrivée en masse aux universités, mais également leur présence dans la quasi-totalité des secteurs et en particulier celui de l’éducation, après avoir été cantonnées dans les secteurs sociaux. Néanmoins, quand il s’agit des postes de gouvernance ou de prise de décision, la présence de la femme demeure faible malgré l’arsenal institutionnel et juridique mis en place. Toutefois, la femme continue de militer et revendiquer ses droits comme elle l’a toujours fait, et les opposants de l’accession de la femme aux postes de haut rang peuvent dormir tranquilles, car l’arrivée d’une femme au plus haut sommet de l’Etat, n’est certainement pas pour demain.