Le femme algérienne était à l’honneur à l’occasion de la journée de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), organisée jeudi au siège de l’UNESCO à Paris.
Pour cette année, la délégation algérienne auprès de l’UNESCO a mis en valeur Tlemcen, ville capitale de la culture islamique 2011, en focalisant sur la femme vu que la thématique retenue, cette fois-ci, par l’OCI est « le rôle des femmes musulmanes dans le développement des sociétés ». C’est ainsi que des pièces de l’habillement de la mariée tlemcenienne de cette région ouest du pays, comme le Kaftan, fait à la main et tissé aux fils d’or, les blayises (blouses) typiques de Tlemcen et des produits de l’artisanat ont été exposés Des toiles mettant en relief le patrimoine architectural (Sidi Boumediene, El Mechouar) et culturel de Tlemcen ornent également le pavillon Algérie, grâce au concours de l’artiste peintre, portraitiste et calligraphe, Lotfi Fardeheb, installé depuis 2003 en France.
C’est une bonne partie du patrimoine national, dont des représentations de la Casbah d’Alger, de la mosquée Ketchaoua et Dar Aziza, qui est présentée à l’occasion de cette journée, a indiqué un membre de la délégation algérienne à l’UNESCO, Mme Merad El Ghobrini Aouicha. La participation algérienne à cette journée comprend également la présentation de mets et spécialités traditionnels, et une animation musicale avec une troupe de chant andalous.
Interrogé sur le choix de la femme musulmane pour cette journée, l’ambassadeur et observateur permanent de l’OCI auprès de l’Office des Nations unies à Genève, M. Slimane Chikh, a indiqué que « cette thématique est pertinente dans la mesure où la femme, comme disait le poète, est l’avenir de l’homme et que la femme musulmane est l’avenir du monde musulman ».
« Si nous nous référons aux statistiques, nous nous apercevons que la femme réussit de plus en plus dans les différents domaines scientifiques et dans l’enseignement primaire, secondaire et même supérieur », a-t-il déclaré à l’APS.
Pour M.Chikh, cela « ne relève pas du hasard dans la mesure où pour le cas de la femme musulmane, l’éducation représente la clé de son émancipation ».