Au fil des ans, la femme algérienne a réussi à s’imposer à tous les échelons de la vie professionnelle en se frayant avec panache un chemin vers tous les corps de métier dont ceux réputés exclusivement réservés aux hommes. Partout à travers le pays, elle exerce, avec compétence et savoir-faire, différentes fonctions surmontant, chaque fois que nécessaire, les préjugés.
Ses droits socio-politiques ont connu en parallèle, ces dernières années une avancée «considérable», qui lui confère une «stature privilégiée» en comparaison avec d’autres pays, soutiennent un grand nombre d’experts. Une récente étude réalisée par la fondation américaine Freedom House révèle que des progrès considérables ont ainsi été enregistrés tant en ce qui concerne les droits politiques, qu’économiques et sociaux des femmes en Algérie.
Cette appréciation découle, pour une large part, de faits concrets, en rapport direct avec les mécanismes mis en œuvre par les pouvoirs publics pour promouvoir l’intégration et la promotion de la femme dans tous les secteurs d’activité du pays. Lors de la célébration de la Journée de la femme, le 8 mars 2010, le président Abdelaziz Bouteflika avait souligné dans un message adressé aux Algériennes «le principe d’égalité consacré dans toutes les lois auxquelles sont introduits, chaque fois que nécessaire, des amendements adaptés aux mutations en Algérie et dans le monde».
Sans renoncer, a-t-il précisé «à nos valeurs civilisationnelles et nationales». Le chef de l’Etat avait, en outre, soutenu que «nul ne saurait nier les programmes nationaux initiés par l’Algérie et les décisions prises à l’effet de promouvoir l’égalité des chances entre tous ses enfants, hommes et femmes, depuis le recouvrement de la souveraineté nationale». Il est vrai qu’en termes chiffrés, les développements enregistrés en Algérie en matière de protection et de promotion des droits de la femme sont appréciables. A ti-tres d’exemple, le corps de la police, traditionnellement réservé aux hommes a, peu à peu, ouvert ses portes aux femmes qui occupent actuellement
14 000 postes répartis entre agents de l’ordre, inspectrices, commissaires et fonctionnaires assimilées. Selon les statistiques (2008-2009) fournies par le Commissariat général à la planification et à la prospective, la Fonction publique emploie 50 % de femmes, la magistrature
40 %, la médecine 60 % et l’enseignement plus de 50%.
M. O.