La Fédération nationale des auto-écoles a dénoncé hier, les nouvelles dispositions en rapport avec l’exercice de leur métier comprises dans le décret exécutif publié le 14 mars 2012. «Le Conseil national de la fédération, réuni le 2 juin dernier, a décidé à l’unanimité le rejet catégorique des nouvelles mesures contenues dans le décret exécutif du 14 mars dernier», affirme M. Ahmed Zinedine Aoudia, président de la fédération, lors d’un point de presse, tenu à Alger, au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). «Nous n’avons pas été consultés ni associés à son élaboration par le ministère des Transports, alors qu’il s’agit de l’avenir de toute la corporation», a-t-il ajouté. M. Aoudia a indiqué que sa fédération a adressé un courrier au ministre des Transports pour revendiquer son «abrogation, son gel ou son annulation», précisant qu’un délai jusqu’à la fin du mois a été accordé à la tutelle pour satisfaire leur revendication. «Passé ce délai, le Bureau national se réunira le 23 avril prochain pour décider des actions à mener pour faire valoir leurs revendications. Le nouveau décret exige du propriétaire des écoles de conduite automobile, le recrutement d’un licencié pour assurer la gestion de l’école. Il exige également aux nouveaux postulants à l’ouverture d’une auto-école un «cautionnement permanent» dont les détails seront communiqués dans un cahier des charges. M. Aoudia s’est interrogé sur «l’utilité et le but» de ces conditions nouvellement imposées. Ce décret injonctif est applicable aux nouveaux pos- tulants dans toute sa déclinaison à compter du 14 mars 2012, date de sa parution, alors qu’il doit l’être dans 24 mois pour ceux déjà en exercice. Parmi les autres points soulevés par le président de la fédération, l’absence de circuits d’examen pour les candidats au permis de conduire.
La wilaya d’Alger ne compte que 12 circuits pour plus de 500 auto-écoles. M. Aoudia a soulevé également le problème des examinateurs qui font actuellement défaut dans plusieurs directions du transport de wilaya. Il a indiqué à ce titre que «dans certaines wilayas, les examinateurs se comptent sur les doigts d’une seule main. A titre d’exemple, à Tizi Ouzou, pour 317 écoles il y a 6 examinateurs. « Le ministère des Transports a promis l’engagement de 90 nouveaux examinateurs en 2008. Après quatre ans ces examinateurs ne sont pas encore recrutés », a-t-il affirmé, ajoutant qu’en 2008, pour 4 700 écoles, il avait 400 examinateurs. Aujourd’hui, il n’existe que 280 examinateurs, alors que le nombre des auto-écoles, en constante augmentation, a dépassé 7 200 à l’échelle nationale.
Salima Ettouahria