Le président Bouteflika est apparu aujourd’hui lundi sur la télévision publique. Visiblement très malade, le chef de l’Etat a reçu le premier ministre Ahmed Ouyahia qui lui a remis sa démission ainsi que Gaid Salah et le diplomate Lakhdar BrahImi.
Après plus de quinze jours de protestation, le pouvoir fait une importante concession. Mais il veut rester le maître à bord en vue de préparer la transition et la succession. Dans un message, adressé aujourd’hui à la Nation, Bouteflika, qui avait demandé il y a à peine une semaine un mandat supplémentaire d’une année, nie carrément sa volonté de briguer un 5e mandat.
L’offre de Bouteflika (ou celle de son entourage), qui vient de charger Bedoui de former un nouveau gouvernement, ne convaincra pas forcément tout le monde. Une large partie de la population algérienne est déjà dans l’après-Bouteflika et exige maintenant un changement du système politique. Les promesses du chef de l’Etat, certes accompagnées de décisions concrètes, demeurent douteuses et peuvent servir de moyens à faire régénérer le régime politique en place.
