Le quotidien égyptien El Ahram a démenti hier l’information parue dans des journaux algériens selon laquelle huit membres de la famille Kadhafi, dont la fille du guide, Aïcha, auraient quitté l’Algérie pour s’installer en Egypte.
Le journal égyptien qui a mené une enquête minutieuse auprès des autorités égyptiennes a précisé qu’aucun membre de la famille Kadhafi n’est passé par l’aéroport du Caire, ni en provenance d’Alger ni d’ailleurs, et ce, depuis le début des événements en Libye.
La même source a affirmé que les autorités égyptiennes ont donné des directives à la police des frontières afin d’éviter toute entrée de Libyens en Egypte sans une autorisation préalable des autorités et l’obtention des visas auprès des services consulaires à l’étranger.
Les membres de la famille du leader libyen déchu, Mouammar Kadhafi, réfugiés depuis près d’un mois en Algérie, ont gagné l’Egypte, ont annoncé hier des titres de la presse nationale citant des sources bien informées. Il s’agit de huit membres de la famille Kadhafi qui ont pris samedi soir un vol régulier d’Egyptair pour se rendre au Caire. La fille du colonel, Aïcha, figurerait parmi les personnes ayant quitté l’Algérie.
Le Caire s’est abstenu de commenter cette information ainsi que le possible octroi de l’asile à la famille de l’ex-leader libyen.
Le 29 août, la femme de Mouammar Kadhafi, Safia, et ses trois enfants (sa fille Aïcha et ses deux fils, Mohamed et Hannibal), accompagnés de leur famille, ont traversé la frontière libyenne pour se rendre en Algérie. Les autorités algériennes ont déclaré alors qu’elles avaient accueilli la famille «pour des raisons humanitaires».
Plus tard, il a été annoncé que la fille de Kadhafi, Aïcha, avait accouché d’une fille à la frontière algéro-libyenne.
Après un court séjour dans une ville du sud de l’Algérie, la famille Kadhafi a été transférée vers la capitale. Les membres de la famille de Kadhafi se sont vu interdire de circuler librement à Alger ainsi que de faire des déclarations publiques. Toutefois, Aïcha Kadhafi a critiqué vendredi le Conseil national de transition en Libye, ce qui aurait provoqué l’ire d’Alger.
Des sources non officielles nous ont affirmé hier que les autorités algériennes auraient exigé certaines conditions, notamment l’interdiction de toute déclaration aux médias et le contact avec le leader libyen et son fils Seif El Islam, aux membres de la famille Kadhafi, tout en leur rappelant qu’ils sont accueillis pour des raisons strictement humanitaires.
Pour ce qui est du départ à l’étranger de la famille de Kadhafi, nous avons essayé de faire réagir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Malgré nos tentatives, M. Belani était injoignable. Selon son secrétariat, il a pris congé.
A. R. et F. B