La famille du wali défunt d’Annaba Mohamed Mounib Sendid, qui n’a pourtant pas encore fini le travail de deuil a été contrainte à sortir de sa réserve pour tenter de recadrer les choses après les multiples déclarations de responsables politiques de l’opposition qui ont imputé la mort du commis de l’Etat aux pressions qu’il aurait subies.
C’est son beau frère Mouloud Bensaïd qui s’est dit opposé à « toute exploitation de la disparition du défunt à d’autres fins. « Nous traversons des moments très pénibles et désirons surmonter cette épreuve et faire notre deuil dans la dignité, la tranquillité et dans le respect de la mémoire du défunt, ajoute en substance M. Bensaïd avant de souligner que le regretté wali d’Annaba, « homme de terrain qui privilégiait la proximité dans toutes ses actions a su gagner le respect et l’estime des citoyens tout au long de sa carrière professionnelle.
Cette réaction survient après celle, la première du député de Annaba Baha Eddine Tliba qui avait fustigé des « rumeurs malveillantes » suivie par celle du ministre de l’Intérieur Tayeb Bélaiz qui avait parlé mercredi de « rumeurs dénuées de tout fondement ». Le ministre qui s’exprimait devant la presse à l’issue de la mise en service du centre d’appel de son département ministériel, a affirmé que « le défunt ne s’est jamais plaint, lors de l’exercice de ses fonctions de wali tant à El Oued qu’à Annaba, de pressions ni de contraintes quelconques ».
Jeudi, le quotidien El Khabar, ayant eu accès aux minutes des délibérations de la dernière réunion des wali avec ses cadres en diffusa des extraits. A aucun moment, il n’a été question de pressions sur le wali. Mais ce dernier a évoqué les défis auquel est confrontée cette grande wilaya, notamment dans le secteur de l’éducation, les logements et l’extension prise par le commerce informel. Dans les extraits diffusé par El Khabar, à aucun moment il n’a été question de quelques pressions que ce soit de la part de barons locaux du foncier.

Pour rappel, c’est Louisa Hanoune, la présidente du parti du travailleurs qui a mis la puce à l’oreille des autres partis politiques en exigeant une commission d’enquête sur la mort de Mohamed Mounib Sendid. Profiteront pour s’engouffrer dans la brêche, Djllali Soufiane, Abdallah Djaballah, Abdérazak Makri, Mohcin Belabès, le Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’homme. Des suspicions qui ont aussi trouvé un très large écho dans la Toile avec des internautes convaincus du décés du wali , suite aux pressions exercées sur lui.