La famille du colonel Kadhafi qui a trouvé asile en Algérie depuis lundi 29 août serait logée dans la résidence d’Etat du Clubs des Pins, station balnéaire située à une vingtaine de kms d’Alger, révèle le quotidien britannique The Telegraph dans son édition du lundi 5 septembre.
Selon le même journal, la famille a été transférée de la ville de Djanet, dans le sud d’Algérie, à bord d’un jet privé.
Citant un diplomate occidental dont l’identité n’a pas été révélée, le quotidien indique que les services de sécurité ont transféré les membres de la famille dans une zone sécurisée dont l’accès est sévèrement contrôlé.
Un official algérien, briefé par des sources militaires, affirme au Telegraph que la famille de Kadhafi est confinée pour l’heure dans cette résidence et n’est pas autorisée à se déplacer.
« Il est possible que la famille soit plus tard autorisée à s’installer dans des appartements de standing à Alger, mais pour l’instant elle est maintenue hors de vue dans la région de Staoueli, à 20 km à l’ouest d’Alger, où résident de hauts responsables algériens », écrit encore le journal.
Jet privé
Initialement gardés dans la région de Djanet, dans le Sud d’Algérie, où ils ont été transférés immédiatement après leur entrée sur le territoire algérien, les membres de la famille Kadhafi ont été transportés durant le weekend, à bord d’un jet privé, vers la résidence du Club des Pins.
Selon des informations obtenues par DNA auprès de résidents du Club des Pins, la surveillance a été particulièrement renforcée autour de cette résidence depuis la fête de l’aïd, mardi 30 août.
L’accès au Club – tous les habitants sont munis de badges -, est désormais sévèrement contrôlé par des gardes alors que la sécurité a été accrue autour de l’hôtel Sheraton.
Toutefois, rien ne permet d’affirmer que ce dispositif soit lié à une éventuelle présence des Kadhafi dans ces lieux.
Aïsha Kadhafi sur google talk
Citant un ancien conseiller de la fille de Kadhafi, le Telegraph rapporte encore que Aïcha Kadhafi qui a donné naissance à une fille à l’hôpital de Djanet a pu communiquer avec l’étranger via le service Google Talk.
Toutefois, ajoute le quotidien, il semblerait que les autres membres du clan soient privés de moyens de communication.
Damien McElroy, reporter du Telegraph, précise que Aïsha n’a pas fourni d’indications sur son lieu de résidence mais a elle « fustigé la guerre menée contre son père ».
Depuis que les autorités algériennes ont accordé le refuge à la famille du guide déchu pour des « raisons humanitaires », leur lieu de résidence est devenu un sujet de grand intérêt pour les médias.
Plusieurs journalistes et photographes de la presse nationale et étrangère sont sur les traces des Kadhafi pour tenter de les localiser aussi bien à Djanet, à Alger ou dans la région de Tlemcen où la famille a été signalée.
L’accueil des membres de la famille du « guide » est « un cas humanitaire dans le cadre du traitement par l’Algérie d’autres cas humanitaires », affirmait lundi 5 septembre le Premier ministre Ahmed Ouyahia. « Les Libyens eux-mêmes l’ont affirmé et nous ont demandé de les considérer comme des Algériens », a-t-il précisé.