Un malheur n’arrive jamais seul. La FAO vient de publier son dernier rapport sur la situation alimentaire dans le monde. Ce rapport précise que «37 pays dont 26 en Afrique, ont besoin d’aide alimentaire externe». C’est-à-dire que ce sont des pays qui ne peuvent pas assurer la nourriture de leurs populations.
Cela veut dire aussi que dans plusieurs pays, des êtres humains ont faim. Ce qui a attiré le plus notre attention sur ce rapport c’est le nombre de nos voisins qui sont concernés. On y trouve la Mauritanie, le Niger, le Mali, la Libye et un peu plus loin, mais toujours dans le Sahel, le Tchad et le Nigeria. Pour la FAO «les conflits sont toujours le principal facteur conduisant à une situation d’insécurité alimentaire grave». Ce qui n’est pas nouveau.
Mais le fait qu’une organisation onusienne le rappelle, cela donne forcément une tonalité particulière à l’événement. On le sait dans notre pays depuis bien longtemps que sans la paix aucun progrès, de quelque nature que ce soit, n’est possible. On ne risque pas de l’oublier car tout ceci est lié à la Charte de réconciliation nationale portée par le président Abdelaziz Bouteflika et adoptée par le peuple en 2005. Une réconciliation qui a rendu la paix possible. La paix qui, à son tour, a permis le développement économique et social.
Ce qui permet aujourd’hui à l’Algérie et malgré la chute de ses revenus pétroliers de venir en aide à plusieurs pays touchés par la faim. Des tonnes de denrées alimentaires ont été acheminées, depuis le début de cette année, en Palestine, en Irak, en Libye, au Mali, au Niger, en Syrie, etc. Plus loin de nous, il y a des pays comme le Yémen, l’Ethiopie ou le Soudan du Sud qui vivent carrément des situations de famine. Comment s’étonner ensuite du phénomène des réfugiés qui affluent vers l’Europe?
Il n’y a pas de solution miracle à ce problème. Il est inutile de tourner autour du pot comme le font certains pays du Vieux Continent. Pour aider de manière durable, ces populations qui fuient les guerres et la faim, il faut que cessent les ingérences étrangères et que soit adoptée de manière urgente l’aide au développement. Jusque-là, ce ne sont que larmes de crocodile et beaucoup de cynisme dans les discours que l’Occident distribue généreusement. Qui a créé le chaos en Irak? Qui a concocté les «printemps arabes»? En Syrie? En Libye?
Bien sûr que cela suffit pour gangrener toute la région par la suite. Au Moyen-Orient comme dans la région du Sahel. Il faut rappeler à nos concitoyens que l’Algérie est toujours inscrite pour recevoir son «printemps arabe». Notre chance jusque-là a été l’exploit de notre président de la République qui a su éviter tous les récifs qui étaient placés pour notre naufrage. Grâce à son expertise nous vivons en paix. Nous mangeons à notre faim et nous offrons à manger à ceux qui ont faim. Il nous faut faire attention à ce que tout cela ne disparaisse brutalement. Comment? en restant unis en toute circonstance. En serrant les rangs. Et même la ceinture s’il le faut!