Depuis le tirage au sort du troisième et dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013 en Afrique du Sud le 5 juillet dernier et qui a donné la Libye comme adversaire de l’Algérie lors de ce tour, les Libyens ne cessent de
parler de cette rencontre. Même s’ils essayent à chaque fois de jouer la carte de l’apaisement pour gagner l’estime des Algériens, ils mettent à chaque fois l’accent sur la réception de l’équipe algérienne sur le
sol libyen, soit à Tripoli, Benghazi et à un degré moindre Misrata. Les évitent actuellement une guerre médiatique avec l’Algérie, de
peur d’attirer l’attention de la Confédération africaine de football, pour que cette dernière donne aval pour jouer en Libye. Que ce soit le président de la fédération, le sélectionneur national ou même les
membres de la fédération, tout le monde parle de Tripoli, comme si que la situation était calme. Bref, le problème n’est pas là puisque c’est de leur droit de vouloir jouer devant leur public, bien que ce souhait
risque de ne pas être exaucé par la plus haute instance dirigeante du football africain. Du côté algérien, tout le monde attend sans doute la réaction de l’instance dirigée par Mohamed Raouraoua. Connaissant très bien les rouages, le président de la fédération préfère à chaque fois travailler dans la discrétion. D’ailleurs, le match Mali-Algérie en est
le meilleur exemple. Au moment où les Maliens faisaient des pieds et des mains pour recevoir les Verts à Bamako, Raouraoua avait observé le silence au point où le doute avait envahi tout le monde. Des
journalistes algériens qui étaient chargés de la couverture de cette rencontre avaient même fait des réservations d’hôtel à Bamako sur Internet. Finalement, la retenue de Raouraoua a été payante et le match a été délocalisé vers Ouagadougou, à dix jours seulement du coup d’envoi.
Raouraoua n’acceptera jamais de jouer sur le sol libyen
Une chose est sûre, c’est que le président de la fédération algérienne de
football, Mohamed Raouraoua, n’acceptera jamais de jouer ce match sur le sol libyen pour des raisons strictement sécuritaires. Si les dirigeants libyens ignorent tout le danger qui guettera la délégation algérienne et même les journalistes là bas, la FAF ne compte pas céder et saisira
sans aucun doute dans les prochains jours la CAF pour demander une délocalisation de cette rencontre. C’est d’ailleurs ce qu’a mentionné le journal qatari Al Doha stadium hier qui a cité une source très proche
du président Mohamed Raouraoua. Ce dernier accordera la priorité à la sécurité de la délégation algérienne. Il est à signaler que la CAF devrait prendre tout son temps avant de se prononcer d’une manière
officielle. Ça devrait se faire d’ici la fin août.