En dépit de tous les moyens déployés par la FAF pour que la sélection nationale ne manque de rien, les pensionnaires de Dely Brahim sont appelés à éviter les erreurs commises l’été dernier qui sont à l’origine de la mauvaise entame des éliminatoires de la CAN 2012 par l’EN. Pour les amateurs, on évoque chaque contre-performance de la sélection nationale pour des raisons d’ordre tactique, tirant à boulets rouges sur l’entraîneur.
Voire des raisons extrasportives, touchant même à la moralité des joueurs. Les connaisseurs ne peuvent être de cet avis, ils sont unanimes à dire que l’échec concédé face à la Tanzanie au stade de Tchaker et la surprenante défaite concédée face à la République centrafrique à Bangui ne sont qu’une conséquence logique d’un manque de rigueur dans la gestion de l’EN, après le Mondial sud-africain. Juste après la Coupe du monde, il y a eu presque une rupture entre l’encadrement technique, administratif et les joueurs. La mauvaise prise en charge du groupe est donc derrière cet échec, il était d’ailleurs difficile pour la sélection d’être performante dans de telles conditions.
Le long repos inactif, une fatalité pour les joueurs
Après une saison harassante pour les joueurs, ponctuée par une participation au Mondial, les joueurs devaient logiquement bénéficier d’un repos pour récupérer leurs moyens et se ressourcer afin de relever un nouveau défi, celui de se qualifier à la CAN-2012. Bien que l’entame des éliminatoires soit très proche du fait que le premier match face à la sélection était programmé pour la première semaine du mois de septembre, la FAF n’a pas pris ce facteur en considération, où un programme de préparation devait être tracé juste après la Coupe du monde. Les joueurs ont bénéficié d’un très long repos inactif, il leur était donc impossible de jouir de leurs moyens pour le match aller face à la Tanzanie. En effet, le repos d’un joueur professionnel ne doit en aucun cas dépasser une vingtaine de jours, ce qui est l’avis des professionnels en la matière, avant de se remettre au travail. Un joueur a le droit de laisser libre cours à son imagination pour passer la moitié de cette période de vacances et la savourer comme n’importe quelle personne, avant de se remettre à courir chaque jour pendant quelques jours, ce qui est appelé communément un repos actif. Une fois les vacances terminées, le joueur entame une nouvelle saison qui commence par la préparation d’intersaison. Un long repos inactif est fatal pour un athlète, ce qui explique la mauvaise forme affichée par la majorité des joueurs face à la Tanzanie et la République centrafrique. Les prémices de la déroute ont été ressenties à l’occasion du match amical disputé face au Gabon lors du mois d’août dernier, mais il était trop tard pour apporter le remède nécessaire. Si un programme bien défini était établi par la FAF en collaboration avec le staff technique, on aurait pu éviter aux joueurs de prendre ces longues vacances.

Une prise en charge morale pour les joueurs est une nécessité
Si certains joueurs ont été victimes d’un repos inactif, d’autres ont passé des moments très difficiles après le Mondial 2010, en essayant de trouver une formation qui correspond à leurs ambitions. Certains d’entre eux se sont même retrouvés au chômage, accusant un sacré coup au moral. Une prise en charge sur le plan psychologique par les responsables de la FAF était nécessaire pour les joueurs en question qui avaient besoin d’être soutenus dans les moments difficiles. Malheureusement, tout contact était rompu en cette période, car même l’avenir de Saâdane à la tête de la sélection était incertain. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’il n’a pu, à son tour, élaborer un programme de préparation. Ces facteurs doivent être pris en considération par la FAF, afin que le scénario de l’été dernier ne se reproduise plus, car le match retour face à la Tanzanie approche à pas de géant et, mathématiquement parlant, l’EN n’est pas encore éliminée de la course pour une place à la CAN 2012.