La Fédération algérienne de football a décidé d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre du président de la JS Kabylie, Mohand Cherfi Hannachi « pour diffamation ».
Dans son communiqué, la FAF a qualifié les déclarations de Hannachi à la presse « d’irresponsables » et son comportement « d’irrévérencieux ».
« Nonobstant les suites que pourrait générer une telle procédure judiciaire, ce cas d’espèce sera soumis à l’appréciation et aux décisions du bureau fédéral qui aura à se prononcer sur la teneur des affirmations calomnieuses et diffamatoires de Hannachi, qui sont contraires à l’éthique sportive, à la morale et aux règles de déontologie, et ce, en application des Règlements généraux régissant la pratique du football en Algérie », est-il souligné dans le communiqué.
En plus des poursuites judiciaires, le président de la JSK risque une sanction sportive. Ce cas sera examiné lors de la réunion du bureau fédéral qui devrait prononcer une suspension pouvant atteindre deux années.
De son côté, le président de la JSK se défend et estime qu’en tant que président de club et membre de l’assemblée générale de la FAF, il a le droit d’avancer des critiques. « Je suis membre de l’AG de la FAF et, en plus, j’ai voté pour Raouraoua. De ce fait, il est de mon droit d’émettre un avis sur la Fédération », a martelé Hannachi.
Cependant, le président de la JSK n’a pas apprécié que la FAF mette en ligne un communiqué annonçant ces poursuites judiciaires à son encontre. « C’est une affaire personnelle avec Raouraoua et le communiqué n’a pas lieu d’être », a-t-il estimé. Pour le président de la JSK, la FAF gagnerait à « aider et accompagner les clubs dans le processus du lancement du professionnalisme au lieu de les sanctionner ». En ouvrant un autre front avec la JSK, la FAF se retrouve confrontée à des situations qui ne serviront en aucun cas le football algérien.
La FAF a déjà sanctionné le président de section du MCA, Omar Ghrib. Autrement dit, les relations FAF-MCA sont déjà détériorées, le trophée de champion de la saison 2009-2010 n’étant pas encore remis au Mouloudia.
A présent, c’est un autre conflit qui éclate avec la JSK. A cela, s’ajoute le boycott consommé des clubs de la Nationale, lesquels refusent de disputer les matches de championnat, appelant la FAF au « retour à la légalité ». Ils en appellent à l’arbitrage du ministre de la Jeunesse et des Sports.
DES PRÉSIDENTS DE LIGUES DU CENTRE SOUTIENNENT RAOURAOUA
Sur un autre registre, des présidents de Ligues régionales et de wilaya du Centre du pays se sont réunis hier au siège de la Ligue inter-régions à Alger. Ils ont décidé d’apporter leur soutien au président de la FAF. Ce soutien intervient au moment où des conflits éclatent entre la Fédération et des clubs.
Une démarche qui pourrait nuire au football algérien, lequel risque de se désunir par ces comportements. Les motions de soutien laissent supposer qu’il existe une opposition, ce qui serait néfaste pour la grande famille du football algérien. Et dire que le président de la FAF avait qualifié la présente saison « d’historique », compte tenu du lancement du professionnalisme. Toutefois, la succession des événements semble ternir un football algérien que l’on croyait réhabilité après l’épopée d’Oum Dermane