Les importations de lait en poudre connaissent une hausse vertigineuse. Selon les statistiques du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) relevant des Douanes algériennes, la facture des importations de ce produit de première nécessité a augmenté de 88,22% durant les six premiers mois de l’année en cours.
En valeur, ces importations ont atteint 1,03 milliard de dollars, contre 549,13 millions de dollars à la même période de l’année dernière. En quantité, les importations sont estimées à 144.838 tonnes à 202.348 tonnes, en augmentation de près de 40%.
L’Algérie produit actuellement environ 3,5 milliards de litres de lait cru par an et en importe l’équivalent de 1,5 à 2 milliards de litres, alors que la consommation est estimée à plus de 5 milliards de litres/an, selon les estimations du ministère de l’Agriculture et du développement rural.
Selon les estimations de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), l’Etat consacre annuellement plus de 46 milliards de dinars au soutien de la filière lait pour encourager la production et réduire la facture d’importation qui avait atteint l’année écoulée 1,13 milliard de dollars.
Afin d’atteindre cet objectif, l’Etat a mis en place un dispositif de développement de la production laitière nationale qui prévoit entre autres une prime de 4 DA/litre pour l’intégration du lait cru dans le processus de transformation, alors que les laiteries qui utilisent totalement leurs capacités pour la production de lait en sachet à partir de lait cru ont une prime de 7 DA/litre. Ce dispositif prévoit également plusieurs mesures incitatives « importantes » au profit des éleveurs, des collecteurs, des transformateurs et récemment même des producteurs de certains aliments de bétail comme le maïs et la luzerne.
Chute de 20% des importations des sucres et huiles
Contrairement au lait, les importations des sucres et huiles alimentaires ont reculé. Les importations du sucre, durant les six premiers mois de 2014, ont chuté de 20,5% et celles des huiles alimentaires de 23,76% en valeur, par rapport à la même période de l’année dernière.
En effet, les importations des sucres (de betterave et de canne) ont atteint 454,67 millions de dollars durant le 1er semestre 2014 contre 571,91 millions de dollars à la même période de l’année écoulée. Les quantités importées ont totalisé 998 290 tonnes les six premiers mois de 2014 contres 1,091 million de tonnes en baisse de 8,50%, précise encore le Cnis.
N. B