La facture alimentaire devrait s’élever à plus de 10 milliards de dollars à la fin de l’an prochain, soit le plus haut niveau depuis des décennies.
La hausse vertigineuse de la facture alimentaire s’explique par l’augmentation des importations céréalières, notamment le blé tendre et dur, l’orge ainsi que les légumes secs. L’importation des légumes secs a connu une hausse au 1er semestre de l’année en cours de 64.5% soit 243 millions de dollars, et de 7% pour le blé, soit 1.7 milliards de dollars.
La forte augmentation dans la facture alimentaire soulève des vraies questions concernant la crédibilité des chiffres de la production de céréales, en particulier le blé avec toutes ses variétés, annoncés par le ministère de l’Agriculture. Au moment où, le ministre annonce l’augmentation de la production de céréalière, l’Algérie enregistre une hausse record dans les importations des céréales et une augmentation très importante de la facture alimentaire.
Il y a de sérieuses préoccupations sur l’efficacité des contrats conclus entre le département de Ben Aissa et les producteurs des céréales, en annonçant des chiffres faramineux pour profiter des fonds de soutien de l’Etat, ce qui influe sur les importations qui s’élèvent annuellement d’une façon incompatible à ce qui se produit réellement. L’Algérie importe en moyenne 3 millions de tonnes de céréales par an. Les besoins annuels du pays en matière de blé sont estimés à environ 8 millions de tonnes, mais la chute de la production au cours des deux dernières années, ont poussé vers le haut les importations à 5 millions de tonnes par an.
