La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) a dénoncé, dimanche à Alger, la récente hausse des tarifs dans les transports publics, et a plaidé pour la création d’un observatoire national de protection du consommateur.
« La mise en place d’une instance de protection du consommateur est aujourd’hui plus qu’une nécessité. Mais, nous devons aussi axer notre travail sur la sensibilisation », a déclaré au cours d’une conférence de presse le secrétaire général de la fédération, Mustapha Zebdi.
Les réajustements tarifaires décidés par le ministère des Transports depuis le 1er janvier 2013 concernant le transport collectif urbain de voyageurs et le transport par taxis sont « contraires à la loi », a-t-il souligné.
« Nous rejetons cette augmentation. Les pouvoirs publics auraient pu soutenir les transporteurs à travers d’autres formes telles que la réduction des taxes ou l’octroi d’aides pour l’achat de véhicules neufs », a-t-il préconisé.
Selon M. Zebdi, le transport urbain est une activité non lucrative qui doit être assurée par l’Etat qui doit également veiller à l’amélioration de la qualité du service public en matière de transport de voyageurs.
Le président de la FAC, Zaki Hariz, a suggéré, de son côté, « l’annulation pure et simple de la circulaire ministérielle », affirmant avoir adressé une correspondance dans ce sens au Premier ministre, aux ministres du commerce et du Transport ainsi qu’au Conseil national de la concurrence.
M. Hariz s’est exprimé par ailleurs en faveur de l’octroi de subventions directes aux nécessiteux, rejetant la formule de la subvention adoptée par les pouvoirs publics qui ont décidé de soutenir les prix des produits de première nécessité (lait, pain, sucre..).
« Cette formule profite à tout le monde, même à ceux qui ne sont pas dans le besoin, ce n’est pas équitable. Cette pratique à des conséquences directes sur la qualité des produits, qui devient de plus en plus mauvaise », a-t-il poursuivi.
Il a également plaidé pour la révision de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les produits de large consommation à travers sa réduction de 17% à 7%, dans le cadre de la lutte contre l’érosion du pouvoir d’achat.
Sur le marché de l’automobile, le SG de la FAC a indiqué que la fédération a reçu des centaines de requêtes portant sur un défaut de fabrication de certains véhicules utilitaires du constructeur français Renault.
« Les requêtes concernent le modèle Master année 2012, dont environ 10.000 exemplaires ont été commercialisés la même année, pour un défaut dans le système d’embrayage et de freinage », a-t-il précisé.
La FAC a invité ainsi le représentant du groupe en Algérie à rappeler ces véhicules pour d’éventuelles réparations, à indemniser les propriétaires et à mettre à leurs dispositions les pièces de rechanges nécessaires, conformément à la loi régissant l’activité des concessionnaires automobiles en Algérie.
Enfin, le président de la FAC a préconisé quant à lui la réalisation d’un centre de crash-test afin de s’assurer de la conformité des véhicules importés aux normes de sécurité internationales.