Durant les années 1980 et 1990, les réseaux marocains de trafic de drogue ont utilisé du «THC» (Tétrahydrocannabinol). Il s’agit de la molécule la plus connue contenue dans le cannabis, aux effets psychotropes. Enrôlée et mélangée avec de l’herbe puis soigneusement travaillée pour devenir de la drogue.
Acette époque, les réseaux de trafic ajoutaient 10% du THC avec la drogue afin d’endoctriner les consommateurs. Aujourd’hui, les réseaux marocains ont triplé le « THC » dans le kif traité pour en faire une drogue capable de tuer, avec le temps, la cervelle de ceux qui la consomment. En face, plus de 500 000 consommateurs algériens risquent de perdre la vie à cause du «THC». Nul n’est à l’abri.
Les 500 000 Algériens qui consomment régulièrement de la drogue risquent gros, car le kif qui leur ait proposé contient 30% de THC, une matière dangereuse qui peut infliger de sérieux problèmes au cerveau, selon une source sécuritaire spécialisée dans la lutte antistups. La même source ajoute que les réseaux marocains qui fabriquent les différentes qualités de drogue ont recouru, cette année, à augmenter la THC dans le cannabis.
L’objectif de cette augmentation, a expliqué la même source, c’est d’obtenir une drogue de qualité supérieure avec un effet dévastateur, celui d’empoisonner les consommateurs algériens. En France, les autorités françaises ont déjà mobilisé un plan spécial pour anéantir cette qualité de drogue qui circule, de plus en plus, dans les quartiers, les lycées et les maisons.
En France, aussi, 80% de la drogue qui est consommée par les Français est d’origine marocaine. Pour cela, les services de sécurité français ont élaboré un vaste plan qui consiste à mener, régulièrement, des opérations contre des zones réputées dangereuses. Egalement, des visites inopinées sont régulièrement menées dans les lycées et les CEM. Qu’en est-il chez nous ?
Certes, la lutte que mène les différents corps de sécurité, entre autres la police, la Gendarmerie, la Douane et même l’ANP ont porté leurs fruits, d’autant que ce sont des dizaines de tonnes de kif qui sont, chaque année, saisis. Toutefois, il semble que ces opérations sont insuffisantes, car beaucoup de tonnes parviennent à s’infiltrer dans les villes, quartiers, locaux, véhicules et maisons.
Preuve à l’appui, les communiqués au quotidien des services de sécurité révèlent des saisies en série de cannabis en ville, aux frontières et à bord des véhicules. Autrement dit, malgré les efforts consentis par les forces de sécurité, la drogue continue à circuler en masse dans le pays.
Pis, de nouvelles marques de cannabis sont proposées sur le marché algérien, entre autres «Thouar» réputée de très haute qualité, mais aussi «Royale» qui fait un tabac parmi les jeunes consommateurs algériens.
De jeunes toxicomanes qui, au fil du temps, feront face à de graves préjudices en matière de santé, car une drogue qui contient de la THC est considérée comme un cancer qui tue doucement mais sûrement celui qui en consomme.
QU’EST-CE QU’UN THC ?
Le THC est une molécule très liposoluble, ce qui explique son passage rapide de la barrière hémato-encéphalique, et donc son effet quasi immédiat lors de sa consommation en joints.
Cet aspect liposoluble fait qu’il s’accumule dans les graisses, ce qui explique deux phénomènes : le fait qu’il reste présent très longtemps (plusieurs semaines ou plusieurs mois selon la consommation) dans l’organisme. Il présente un sérieux danger pour la santé, car ses agissements sur le cerveau de celui qui le consomme est néfaste. Il peut même avec le temps tuer celui qui accumule sa consommation.
S. Abi