Le patron de Nedjma-Ooredoo a réitéré mardi sa position, concernant la double-numérotation que veut imposer l’ARPT, officiellement pour séparer le calcul de la fiscalité de la 2G et de la 3G, en insistant sur la nécessité d’avoir un seul numéro dans une seul SIM.
« Nous continuons à dire qu’il est dans l’intérêt du consommateur d’avoir un seul numéro et un seul abonnement pour la 3G et la voix et de ne pas l’obliger à s’encombrer avec deux téléphones», a-t-il insisté Joseph Ged, mardi à l’émission « L’invité du direct » de Radio M. le PDG de Nedjma-Ooredoo a dit avoir respecté la décision de l’ARPT contenue dans le cahier des charges en proposant sa solution de deux numéros dans une seule puce, ajoutant toutefois que cette option « doit rester provisoire ». « Séparer les deux services voudrais dire que le consommateur doit avoir deux numéros, deux contrats d’abonnement, deux crédits et deux téléphones… c’est très compliqué alors qu’il serait plus simple pour lui d’avoir le tout dans une seule puce », a-t-il expliqué. « Cette option risque de casser le marché », a ajouté Joseph Ged.
La solution informatique pour séparer la comptabilité 2G et 3G existe
L’ARPT, pour rappel, avait imposé la double numérotation aux opérateurs mobiles candidats à la licence 3G. Une obligation que le régulateur a justifié par la nécessité « d’assurer un meilleur contrôle fiscal et comptable » sur les opérations des trois opérateurs de téléphonie mobile. Le patron de Nedjma-Ooredoo a précisé que son entreprise « est équipée de la solution informatique qui permet cette différenciation » entre la facturation 2G et 3G, mais dit ne pas savoir si l’ARPT en dispose. Il reviendra à la charge en attirant l’attention sur le fait que le double abonnement n’est ni rentable pour l’abonné ni pour l’opérateur. En somme une véritable « menace » pour le marché naissant de la 3G, a-t-il conclu.