Un rapport sécuritaire élaboré par les ministères de l’intérieur et de la défense, met en garde contre un retour des éléments terroristes dans certaines régions reculées, après la fermeture de centaines de détachements des gardes communaux et la dissolution du corps de la garde communale.
Le rapport précise que l’armée sera privée des éléments de la garde communale qui travaillent en tant que guides pour les unités spéciales, particulièrement dans les régions sahariennes. Le ministère de l’intérieur et le commandement de la gendarmerie nationale étudient la possibilité de prendre de nouvelles mesures sécuritaires dans 45 communes reculées privées de couverture sécuritaire après la fermeture des détachements de la garde communale. Des walis et des commandants régionaux de la gendarmerie avaient envoyé des correspondances aux responsables centraux pour souligner les résultats que la dissolution de la garde communale aurait sur la situation sécuritaire dans 45 communes et des centaines de villages et hameaux dans le nord et le sud. Le rapport sécuritaire indique que la dissolution de la garde communale et la fermeture de leurs détachements privera 45 communes de couverture sécuritaire et augmentera la charge de travail des brigades régionales de la gendarmerie nationale, alors que les unités de la garde communale étaient, jusqu’à leur gel, une force supplémentaire qui a aidé les brigades de la gendarmerie nationale dans les communes reculées dans le domaine des renseignements et de la couverture sécuritaire. Une source bien informée a écarté une intégration de milliers d’éléments de la garde communale, dans le cadre du transfert des gardes communaux vers les institutions de l’état, dans les rangs de l’ANP, pour des raisons techniques et organisationnelles, mais la décision finale relève du président de la république seul habilité à prendre ce genre de mesure évoqué par le ministre de l’intérieur lors de sa récente conférence de presse.