La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a appelé samedi toutes les parties au conflit à protéger le patrimoine yéménite.
« Je suis sincèrement affligée par les attaques récentes visant le patrimoine culturel au Yémen. Ces attaques aggravent encore les souffrances humaines et privent le peuple du Yémen de sa culture qui est un élément essentiel de son identité, une source de fierté et un atout majeur pour le rétablissement et le développement du pays », a déclaré la directrice générale de l’Unesco.
« Le patrimoine culturel appartient à tous les Yéménites et à l’humanité dans son ensemble. J’appelle une nouvelle fois les parties en présence à ne pas prendre pour cible les sites du patrimoine culturel et à ne pas utiliser ces sites, ainsi que leurs environs immédiats, à des fins militaires, conformément aux obligations du droit humanitaire international, notamment la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé », a poursuivi Mme Bokova.
Selon des sources officielles yéménites et des informations parues dans la presse, le Musée national de Taëz a été bombardé le 3 février. Ce musée, dont les collections comptent des manuscrits rares, des objets préislamiques et des objets traditionnels, a presque entièrement brûlé.
Le 14 février, la ville historique de Kawakban a été prise pour cible. Son entrée principale, la citadelle archéologique, le dôme de l’Imam Shams al-Deen et de nombreuses habitations datant du 2e siècle situées à al-Qashla (Citadelle) ont été gravement endommagés.
De plus, deux monuments historiques situés dans le gouvernorat d’Amran ont également été visés : le bâtiment d’Al-Shuna (établissement financier) et la maison de l’imam Saif al-Islam Mohamed al-Bader. Le sanctuaire Ibn Ismail à Hadramaut a par ailleurs été détruit intentionnellement, selon les informations de l’Unesco.
