Comme rapporté dans notre précédente édition, le Front de libération nationale (FLN) n’exclut aucune formation politique dans le jeu des alliances et des tractations pour la gestion des APC et des APW, où l’ex-parti unique a obtenu soit une majorité relative, soit une égalité de sièges à l’issue du dernier scrutin.
C’est là la première lecture qui ressort de l’instruction n°11 dont nous avons obtenu copie, laquelle sanctionne les travaux du bureau politique (BP) du FLN achevés dimanche soir et consacrés exclusivement à l’évaluation des résultats des locales. Cependant, et comme indiqué dans le même document, toute alliance au niveau des Assemblées populaires communales et de wilaya ne peut être scellée sans l’aval des membre du comité central (CC) et des parlementaires du FLN.
La direction de cette formation a instruit en outre ses candidats élus à mener à bien les négociations avec les nouveaux partenaires politiques, afin de permettre au parti de diriger le maximum d’APC et d’APW. En ce sens, rappelons les propos du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui a soutenu vendredi dernier, à l’occasion d’un point de presse, qu’il mise désormais beaucoup sur le travail des tractations pour venir à gérer 1000 communes du pays, objectif que le parti s’est fixé à travers sa participation aux locales.
Sauf que le raz-de-marée du FLN n’a pas eu lieu à l’issue des dernières joutes électorales, vu que cette formation, certes victorieuse, n’a obtenu une majorité absolue qu’au niveau de 159 APC sur les 1541 que compte le pays. Au niveau des communes, le nombre de sièges obtenus par le FLN est de 7191, soit presque le tiers des sièges à promouvoir sur une totalité de 24 891.
Ce qui a fait dire à Belkhadem, lors de la rencontre de vendredi avec les journalistes, que «la moisson a été bonne», en montrant ostensiblement son allégresse quant aux résultats obtenus. Néanmoins, le vrai exploit réalisé par le FLN ne réside pas dans le nombre d’APC raflées, mais plutôt dans sa présence dans la quasi majorité des communes du pays, comme le rappelle à juste titre un des membres du BP du FLN.
C’est pourquoi d’ailleurs le jeu des tractations semble d’une importance capitale pour la direction du parti pour qu’il soit cédé uniquement aux élus locaux sans la moindre interférence de l’état-major du FLN. De sources du parti, nous apprenons en outre que les meilleures des alliances seront celles contractées avec le RND et le FFS, que ce soit au niveau des APC ou celui des APW. Il serait, en effet, difficile d’imaginer une quelconque liaison entre le FLN et le PT, notamment en cette conjoncture post-électorale où les rapports entre ces deux formations sont des plus tendus.
Karim Aoudia