La menace de grève du personnel de l’Office national de la météorologie a fait réagir, 48 heures après la publication par le JI de l’information, la direction qui affichait, dans un communiqué reçu hier à la rédaction, son étonnement de l’existence d’un quelconque préavis de grève des travailleurs de l’office. Le communiqué précise que les travailleurs avaient, entre avril 2010 et la mi-2011, bénéficié d’une augmentation de près de 80 % de leur salaire. Une situation, deux sons de cloche.
L’annonce d’une grève illimitée des personnels de l’Office national de météorologie (ONM) qui devait commencer à partir d’aujourd’hui a mis l’administration dans l’embarras. En effet, le directeur général de l’ONM, joint hier par téléphone, a réagi à travers un communiqué parvenu hier à la rédaction.
Déclarant son étonnement à l’égard d’une telle action, il explique les différentes revalorisations des salaires accordées au personnel de l’ONM. Le document explique qu’«une première revalorisation des salaires a été effectuée en avril 2010 avec effet rétroactif à partir du 1er juillet 2009, qui représente un impact financier de 36 % d’augmentation de la masse salariale.
Une deuxième revalorisation des salaires pour l’année 2011, acceptée par le partenaire social, représente un impact financier de 40 % d’augmentation de la masse salariale», indique le communiqué.
Selon toujours le communiqué de la direction générale, «ces revalorisations successives représentent plus de 80 % d’augmentations en une année». Le document mentionne également que «les membres de la section syndicale de l’entreprise ont adressé une motion de remerciements au ministre des Transports pour les efforts de l’autorité de tutelle quant à la prise en charge des préoccupations salariales des travailleurs de l’ONM».
Pour rappel, les travailleurs de l’Office nationale de météorologie ont déposé un préavis de grève auprès des instances concernées, selon une source proche de cette entreprise, pour faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles.
Notre source a également expliqué que les travailleurs sont déterminés à aller jusqu’au bout pour satisfaire leurs revendications. «Les travailleurs de l’ONM refusent de continuer à exercer leur fonction dans des conditions qu’ils jugent catastrophiques et des rémunérations qu’ils qualifient de dérisoires», indique notre source.
Mohammed Zerrouki