La direction de la SNTF se mure dans le silence La grève des cheminots s’installe dans la durée

La direction de la SNTF se mure dans le silence La grève des cheminots s’installe dans la durée

Avec la reprise des cours ce dimanche, la journée d’aujourd’hui s’annonce très compliquée pour les usagers. Les cheminots qui paralysent le trafic ferroviaire à l’échelle nationale ont engagé un véritable bras de fer avec la direction de la Société nationale des transports ferroviaires et entendent faire aboutir leurs revendications. Contacté par nos soins, un syndicaliste de la section d’Alger nous a assuré que «les conducteurs vont reprendre au plus tard demain leur travail, en attendant le règlement de ce problème par la direction».

Par Meriem Benchaouia

La grève des conducteurs de trains est entrée hier dans son quatrième jour, au grand dam des milliers d’usagers, notamment les travailleurs qui prennent quotidiennement le train pour fuir les embouteillages sur nos routes. Avec la reprise des cours ce dimanche, la journée d’aujourd’hui s’annonce très compliquée pour les usagers. Les cheminots qui paralysent le trafic ferroviaire à l’échelle nationale ont engagé un véritable bras de fer avec la direction de la Société nationale des transports ferroviaires et entendent faire aboutir leurs revendications. Contacté par nos soins, un syndicaliste de la section d’Alger nous a assuré que «les conducteurs vont reprendre au plus tard demain leur travail, en attendant le règlement de ce problème par la direction». La direction de la SNTF, injoignable hier, n’a pu confirmer ou infirmer cette information. Par ailleurs, un autre syndicaliste nous a affirmé que «les discussions entre la direction de la SNTF, les grévistes et leur syndicat n’ont abouti à aucun résultat». Apparemment, les grévistes ne se sont pas entendus avec leur syndicat pour la reprise du travail. Rencontré à proximité de la gare, un groupe de syndicalistes nous a confié que ce mouvement de débrayage était «illimité». Pour eux, l’arrêt de la grève n’est aucunement envisager. «Nous sommes convaincus de la légitimité de nos revendications et cette fois-ci, ce mouvement de débrayage sera le bon», ont-ils déclaré. La gare Agha d’Alger était complètement déserte hier et il siffle un silence inhabituel en ces lieux à dense fréquentation. Aucun train n’a pu rallier sa destination en ce week-end qui marqua la fin des vacances où les gares ferroviaires sont prises d’assaut par des milliers de citoyens. De temps à autre, quelques personnes pointent le le bout de leur nez pour savoir si les trains sont en marche ou pas. «C’est la fin des vacances et beaucoup de gens prennent le train pour rejoindre leurs domiciles», a commenté un habitué des trains rencontré à la gare Agha. «Cette grève est vraiment mal choisie», nous lance une femme. «Demain c’est la rentrée scolaire et je ne sais pas comment faire avec mes deux enfants», a-t-elle ajouté. «Nous n’avons pas reçu beaucoup de monde aujourd’hui. Les usagers qui ont appris, par le biais de la presse que le secteur allait être paralysé durant plusieurs jours, ont préféré opter pour d’autres moyens de transport, s’évitant ainsi des déplacements inutiles», nous dira un agent de sécurité en poste à l’entrée principale. Rappelons que la grève avait été déclenchée mercredi par les conducteurs de trains, qui protestaient contre l’absence de passages à niveau gardés après le décès la veille d’un de leurs collègues près d’Akbou, dans la wilaya de Béjaïa, dans un accident. Cette grève a été décidée, selon un syndicaliste, pour dénoncer le manque de sécurité des trains aux passages à niveau non gardés, alors que la tutelle se dit «incapable d’assurer la surveillance de l’ensemble des passages à niveau non gardés».

M. B.