La DGSN déploiera 5 000 caméras à Alger !

La DGSN déploiera 5 000 caméras à Alger !

Hormis les caméras d’astreinte installées par la DGSN au niveau de la capitale et des autres villes du pays, les caméras de surveillance déployées, jusqu’ici, opéraient sous le contrôle de l’Armée dans le cadre de la lutte antiterroriste.

La lutte antiterroriste, la montée de la criminalité et de la délinquance, la violence dans les stades et la maîtrise de la voie publique pour fluidifier la circulation automobile et lutter contre les accidents de la circulation à Alger ont été au programme de la visite, mercredi soir, du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le colonel Mustapha El-Habiri, au service central de la télésurveillance de la Sûreté d’Alger où il s’était enquis des différentes missions assignées à cette structure. Dicté par l’urgence et ayant constaté un déploiement accru des effectifs, le patron de la DGSN a voulu donner un coup d’accélérateur au projet d’installation dans la capitale de 5 000 autres caméras de surveillance pour assurer un meilleur maillage sécuritaire d’Alger, de sa banlieue, des nouvelles cités et autres agglomérations émergentes, de la nouvelle aérogare et de la grande mosquée d’Alger. Avec seulement 1 000 caméras  installées dans le cadre de l’astreinte pour sécuriser les infrastructures névralgiques, comme la Présidence de la République, le Palais du gouvernement, les ministères et les chancelleries étrangères basées à Alger, la DGSN s’était retrouvée devant la nécessité de se doter de ces nouveaux outils et bien d’autres technologies pour produire de l’information et du renseignement, à même d’alimenter en continu les différents centres opérationnels en données pour rationaliser le déploiement de ses troupes, d’une part, et anticiper l’intervention, d’autre part. “Ces outils de télésurveillance permettront de renforcer la lutte contre la criminalité, la délinquance et le banditisme dans la capitale. Les premières caméras de télésurveillance dans le centre-ville ont permis de réduire considérablement les actes de vols et de criminalité. Il est temps de généraliser ce processus pour mieux fédérer nos troupes”, a indiqué une source proche de la DGSN. En ce sens, lors de sa visite  aux différents départements qui composent le service central de la télésurveillance d’Alger, M. El-Habiri a eu droit à des démonstrations de la part des cadres en charge de la gestion dudit service ainsi que sur l’utilisation des technologies de pointe pour faire face aux différentes formes de criminalité. Pour le moment, hormis les 1 000 caméras d’astreinte installées par la DGSN au niveau de la capitale et des autres villes, les caméras de surveillance déployées, jusqu’ici, opéraient sous le contrôle de l’Armée dans le cadre de la lutte antiterroriste, et ce, depuis les attentats de 2007. Autre casse-tête auquel cette institution fait face à longueur de journée, le flux automobile, les embouteillages et le vol de véhicules. Avec un parc automobile de 1 600 000 véhicules, soit 26,07% de la totalité du parc national automobile (PNA), le Grand-Alger étouffe, au quotidien sous les embouteillages qui compliquent davantage la tâche aux forces de l’ordre. En ce sens, M. El-Habiri a exhorté ses états-majors à penser à des palliatifs, et ce, en attendant l’installation de nouvelles caméras de surveillance et des feux multicolores qui soulageraient à bien des égards les 13 SSP (service de la sécurité publique) de la capitale. Ainsi, le patron de la DGSN, qui s’était rendu par ailleurs au centre de commandement et de contrôle de la Sûreté nationale, a décliné une feuille de route pour les cadres et les personnels, appelés à redoubler d’efforts pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Selon notre source, ce centre collecte toutes les données sécuritaires filmées par les caméras de surveillance installées à Alger, à Oran et à Blida. Composé de huit structures, ce centre abrite, entre autres, une salle de gestion du système de surveillance, une salle pour les caméras hors système (l’aéroport, le port et les stades) et une salle pour les grands évènements.

FARID BELGACEM