La police a acquis une notoriété internationale contre le terrorisme
La conférence a été axée sur la nouvelle Charte arabe des droits de l’homme et les efforts de la police afin de les promouvoir.
La direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a organisé, hier, au forum de l’Ecole supérieure de police Ali-Tounsi (Alger), une conférence à l’occasion de la Journée arabe des droits de l’homme qui coïncide avec le 16 mars de chaque année et animée par le Dr Amimer Naïma. Le commissaire principal, Laroum Amar, a souligné que «le monde est témoin de notre professionnalisme». Selon M.Laroum «la Dgsn travaille et vise à instaurer, développer et promouvoir davantage ces valeurs dans l’exercice des missions de la police. En plus de son engagement à veiller au respect des droits, des libertés et de la dignité des personnes, la Dgsn tend à travers ce genre de manifestations à éduquer les futures générations aux principes de la citoyenneté, la tolérance, la solidarité et la justice».
Dans son intervention, Mme Amimer Naïma a évoqué la nouvelle Charte arabe des droits de l’homme, estimant qu’elle est adaptée aux conditions mondiales actuelles. L’intervenante n’a pas manqué de rappeler que «cette charte a été parmi les premières à avoir régi la protection de l’environnement». Mme Amimer a précisé toutefois que «cette charte demeure incomplète en l’absence d’une disposition sur la nécessité de créer un tribunal arabe de défense des droits de l’homme». Elle a également relevé «certains dépassements dans l’application des articles de cette charte». Prenant la parole, le commissaire à la direction de la police judiciaire, Ferhi Abdelatif, a indiqué que le secteur de la sûreté s’engageait à «protéger les droits des individus suspects dès leur conduite au poste de police jusqu’à leur comparution devant le juge» ajoutant «effectivement, les dépassements survenus sont en voie de disparition». Les participants ont souligné que le secteur avait donné «des instructions rigoureuses pour une gestion démocratique des rassemblements sans l’usage de la force et dans le respect des droits de l’homme». M.Laroum a rappelé à l’issue de la conférence, la déclaration du directeur général de la Dgsn, le général-major Abdelghani Hamel qui disait que «les droits de l’homme sont une ligne rouge à ne pas franchir». En effet, M.Hamel a déclaré récemment que toutes les missions dévolues à la police s’exercent dans un cadre légal et dans le respect des droits de l’homme. Il a indiqué à propos des rassemblements survenus que «la dispersion des manifestants s’est faite conformément à la loi» et que la Dgsn privilégie «le dialogue et la gestion démocratique des foules, à l’intervention musclée et à l’usage de la force contre les manifestants».
Les manifestations et rassemblements tenus récemment, ont été tous empêchés, parfois violemment par la police. Près de 264 personnes, dont 30 journalistes, ont été interpellées lors de ces manifestations. Cependant, un changement de tendance radical a été observé durant le dernier rassemblement qui s’est tenu avant-hier devant la fac centrale à Alger. Ce dernier s’est tenu en présence des forces de police qui formaient un cordon de sécurité autour des manifestants, sans qu’aucun manifestant ne soit arrêté.