La deuxième quinzaine du ramadhan consacrée à l’habillement, Les soldes attisent les convoitises des ménages

La deuxième quinzaine du ramadhan consacrée à l’habillement,  Les soldes attisent les convoitises des ménages
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En cette dernière décade, la demande concernant l’habillement, surtout le prêt-à-porter pour enfants, connaît une hausse allant jusqu’à 40%, en comparaison avec les autres mois de l’année.

La deuxième quinzaine du mois de Ramadhan est traditionnellement consacrée par les ménages à l’achat des vêtements, l’un des signes avec lesquels ils célébreront la fête de l’Aïd qui marque la fin du mois sacré. Après l’effervescence des produits alimentaires, place à l’ambiance du shopping spécial tenues vestimentaires. En cette dernière décade, la demande sur l’habillement, surtout le prêt-à-porter pour enfants, connaît une hausse allant jusqu’à 40% en comparaison avec les autres mois de l’année.

À quelques jours de la fête, les prix des habits subissent ainsi une flambée qui avoisine les 15%. Une augmentation due à une production nationale qui n’assure que 30% des besoins du marché. Ce qui signifie que plus de 70% des vêtements achetés et portés par les Algériens sont importés. Ils proviennent de quelques pays européens, mais surtout de Chine, de Turquie, de Malaisie… La fermeture des usines est pour beaucoup dans le recours à l’import. Une telle activité n’est pas sans conséquences sur le marché national devenu par la force des choses le réceptacle, voire le promoteur, de la contrefaçon dans notre pays. Plus de 30% des vêtements importés sont contrefaits, avouent certains observateurs très au fait du secteur. À cela, il y a lieu d’ajouter la contrefaçon “fabriquée” localement, encouragée par l’ampleur prise par le marché informel qui échappe à tout contrôle en termes de qualité et de prix. C’est le cas de la friperie aussi qui a désormais évolué en un créneau échappant aux lois et à la réglementation qui régissent le secteur. C’est dire le diktat des lobbies qui détiennent le monopole sur ce type d’activités. Les textes de loi interdisant l’introduction de la friperie sur le marché local sont élaborés par le gouvernement, mais sur le terrain, point d’application. Ce sont les acteurs de ces lobbies d’ailleurs, des personnes souvent très friquées, qui prennent en charge des jeunes en leur payant le voyage et le séjour à l’étranger, et leur demandent par la suite d’emmener avec eux des cabas pleins de tenues vestimentaires de ce genre. Tout cet argent dépensé est aussitôt récupéré à travers la marge bénéficiaire qu’ils se fixent à leur guise. Des propriétaires de magasins d’habillement, eux-mêmes, consacrent un coin de leur local pour la vente de la “frip”… Un tel laisser-aller de la part des pouvoirs publics, victimes des pressions exercées sur eux par les lobbies de l’import-import, n’a, toutefois, pas été sans conséquences sur la santé des consommateurs. L’on se rappelle des cas d’allergies, de réactions et d’inflammations sévères cutanées de citoyens après avoir mis des chaussures en provenance de Chine ! Par ailleurs, cette période de l’année coïncide aussi avec celle des soldes qui a, d’ores et déjà, débuté depuis deux mois. Ce type d’activité connaît un engouement de plus en plus important de la part des agents économiques et des consommateurs. Cet attrait pour les soldes s’explique par le fait que ces ventes commencent à émerger en tant que pratiques et traditions commerciales et sociales périodiques auxquelles s’habituent de plus en plus les consommateurs et les professionnels. Le ministère du Commerce a fixé les dates. Il informe, dans un communiqué rendu public, l’ensemble des acteurs économiques, à savoir les commerçants, les professionnels et les consommateurs, que la période des soldes estivales au titre de l’année 2015 “a démarré et se déroulera durant la période comprise entre juin, juillet, août et septembre de l’année en cours”. Les dates applicables à l’ensemble des wilayas ont été fixées par arrêtés des walis concernés.

B. K.