LA DETTE LEUR POSE ENCORE UN PROBLÈME, L’Espagne et la Grèce cherchent une issue à la crise

LA DETTE LEUR POSE ENCORE UN PROBLÈME, L’Espagne et la Grèce cherchent une issue à la crise
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Le sauvetage de l’Espagne peut être plus léger en comparaison de ceux de la Grèce, du Portugal ou de l’Irlande.

L’Espagne se dirige vers un sauvetage plus large que l’aide européenne déjà accordée à son secteur bancaire, sous un strict contrôle de l’Union européenne et peut-être avec de nouvelles douloureuses contreparties sociales, selon des analystes.



La Banque centrale européenne a encore accentué la pression en s’engageant jeudi au rachat illimité d’obligations souveraines de maturités allant d’un à trois ans pour les pays de la zone euro qui le demanderont.

Car ce plan implique une demande officielle de sauvetage des pays aux fonds de secours européens et donc automatiquement un strict contrôle budgétaire des programmes d’ajustement économiques, voire un nouveau tour de vis.

LG Algérie

Sous pression depuis des semaines de ses partenaires européens pour formuler sa demande, l’Espagne, qui a déjà annoncé un plan de rigueur sans précédent de 102 milliards d’euros d’ici à fin 2014, négocie pour éviter de nouvelles coupes, a affirmé samedi le journal ABC citant des sources gouvernementales.

Mais même en traînant les pieds, l’Espagne n’a pas vraiment le choix, souligne des analystes.

Elle dispose de ´´zéro marge de manoeuvre´´ et devrait demander l’aide ´´même si cela prend encore quelques semaines´´, estiment les analystes de Link Securities.

Car si Madrid s’y refusait, la réaction des marchés ´´serait si négative qu’elle conduirait à l’impossibilité du pays de se financer directement sur les marchés´´ et à un sauvetage global d’urgence, prédisent-ils.

Pour la maison de courtage Renta4, ´´plus tôt cette demande intervient, mieux c’est, compte tenu des besoins de financement élevés d’ici à la fin de l’année, tant au niveau du Trésor (83 milliards d’euros) que des régions autonomes (33 milliards d’euros)´´. Quant aux conditions, ´´le sauvetage peut être plus léger en comparaison de ceux de la Grèce, du Portugal ou de l’Irlande, mais il aura des conditions au niveau macro-économique qui impliqueront un contrôle strict de la BCE, de la Commission européenne et du FMI´´, estime Link Securities.

La demande auprès du Fonds de secours européen (Fesf) devrait s’accompagner de la signature d’un mémorandum du même type que celui édicté pour l’aide accordée en juillet au secteur bancaire de jusqu’à 100 milliards d’euros.

D’un autre côté, les inspecteurs des comptes grecs mandatés par la troïka des créanciers publics de la Grèce devront mettre le gouvernement sous pression pour qu’il boucle un nouveau plan bi-annuel d’économies pour assurer le sauvetage financier du pays et son maintien dans l’euro. Engagés depuis vendredi dans des consultations en coulisses à Athènes, ces représentants de la Commission et Banque centrale européennes, et le Fonds monétaire international, doivent finaliser les mesures d’économies de plus de 11,5 milliards d’euros pour 2013 et 2014 que la Grèce s’est engagée à prendre en échange de son sauvetage financier, mais peine à boucler au vu de l’ampleur des sacrifices imposés et des tiraillements au sein de l’exécutif de coalition formé en juin.

Selon les médias grecs, la troïka réclame des amendements à l’avant-projet grec, centré sur de nouvelles coupes de salaires publics et compressions des budgets sociaux et de santé, ainsi que des baisses supplémentaires des pensions. Jugeant qu’il manque quelque 2 milliards d’économies, elle prônerait notamment des licenciements de fonctionnaires, un tabou pour Athènes.

Partenaires et prêteurs maintiennent aussi la pression pour une répression efficace de la fraude fiscale, l’accélération des privatisations toujours à la traîne, et la poursuite de la dérégulation du marché du travail.

Résumant le message de l’Union Européenne, son président, eerman Van Rompuy, a souligné lors d’une visite vendredi à Athènes que la Grèce devait produire ´´des résultats´´ pour s’assurer de la poursuite du soutien de ses partenaires. De son côté, le gouvernement grec espère décrocher ce feu vert en octobre, dans la foulée de la présentation de nouveau Plan au Parlement.