La dette extérieure de l’Algérie au plus bas depuis six ans : voici son montant en 2024

La dette extérieure de l’Algérie au plus bas depuis six ans : voici son montant en 2024
Dette extérieure – Algérie

Les dernières données publiées par la Banque d’Algérie, et rapportées par le journal El Khabar, dévoilent une tendance à la baisse continue de la dette extérieure du pays depuis 2019.

L’encours total est passé de 3,832 milliards de dollars il y a six ans à 2,870 milliards de dollars à la fin de l’année 2024. Cette évolution reflète une politique financière prudente et une gestion proactive de la part des autorités. Qui cherchent à réduire la dépendance au financement international.

Cette stratégie vise particulièrement à limiter le recours à l’endettement à long terme, marquant une orientation forte de la politique économique nationale.

La dette extérieure algérienne en baisse constante depuis 2019

L’analyse des données confirme une trajectoire descendante ferme et constante. Le stock de la dette extérieure globale a connu une réduction significative, perdant près d’un milliard de dollars sur la période de six ans examinée.

Les chiffres préliminaires pour 2024 situent le montant total à 2,870 milliards de dollars, contre 3,832 milliards de dollars en 2019. Cette baisse soutenue illustre la priorité donnée au désendettement progressif comme pilier de la souveraineté financière.

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Cette tendance se vérifie dans les deux composantes de la dette, bien qu’à des degrés différents. La dette à long terme a reculé, passant de 1,568 milliard de dollars en 2019 à 1,114 milliard de dollars en 2024.

Parallèlement, la dette à court terme a également diminué, s’établissant à 1,756 milliard de dollars en 2024 après avoir atteint 2,264 milliards de dollars en 2019.

Une transformation notable de la structure de la dette

La répartition de la dette entre ses différentes catégories révèle une transformation profonde de sa structure. La part des crédits multilatéraux, provenant d’institutions comme le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale, constitue toujours la composante principale de la dette à long terme.

Son montant a néanmoins chuté, passant de 1,009 milliard de dollars à 718 millions de dollars. Les crédits bilatéraux, accordés directement par d’autres gouvernements, ont pour leur part enregistré une baisse encore plus marquée, tombant de 385 millions de dollars à seulement 130 millions de dollars.

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Un poste affiche une légère progression au sein de la dette à long terme, celui du soutien des maisons mères à leurs filiales en Algérie. Il est passé de 130 millions de dollars à 254 millions de dollars, une augmentation qui pourrait signaler une continuation des investissements directs étrangers financés par les sièges sociaux des entreprises. Il est à noter l’absence totale d’émissions obligataires sur les marchés internationaux tout au long de la période. Confirmant que l’Algérie ne finance pas son déficit budgétaire via ce canal.

La prédominance maintenue de la dette à court terme

Malgré sa diminution, la dette à court terme représente toujours la part la plus importante du stock total. Elle constitue 61,2% de l’encours global en 2024. Cette catégorie, qui reflète souvent des dettes commerciales liées à l’importation et des engagements financiers de courte durée, domine la structure de l’endettement extérieur algérien. Sa prépondérance, couplée à la baisse du volet long terme, modifie l’équilibre général de la dette.

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La répartition relative en témoigne. La part de la dette à long terme dans le total est passée de 40,9% en 2019 à 38,8% en 2024. Dans le même temps, la part des crédits multilatéraux est tombée de 26,3% à 25,0%, et celle des crédits bilatéraux a chuté de 10,1% à 4,5%.