La détresse des retraités

La détresse des retraités

La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) estime que «les retraités sont victimes d’inégalités sociales, par rapport aux travailleurs en activité, tous secteurs confondus, qui ont arraché des acquis ces derniers temps».

Dans un communiqué rendu public hier, la FNTR appelle le secrétaire général de l’UGTA à intervenir auprès du président de la République concernant de la situation sociale des retraités.

Ainsi, la FNTR estime-t-elle que ce sont ces mêmes retraités, qui ont relevé autrefois et au lendemain de l’Indépendance le défi de l’emploi et ont pris à bras-le-corps la destinée du pays et qui aujourd’hui, au crépuscule de leur vie, sont confrontés à un mur de silence. La FNTR s’interroge, à cet effet, sur la possibilité de parler de pouvoir d’achat avec 355 000 pensions inférieures à 10 000 DA, soit 25% des retraités, ainsi que 590 000 pensions en dessous du SNMG, ce qui représente 37% des retraités. Ce qui fait en tout 60% de retraités qui touchent moins que le SNMG.

Par ailleurs, la FNTR fait savoir que nombreux sont les retraités qui suggèrent de sortir dans la rue pour faire entendre leurs voix, à défaut d’autres moyens de pression qu’ils ne possèdent plus, à savoir la grève. «Cependant, nous les avons toujours convaincus d’afficher la sagesse au lieu de la violence dans l’espoir de trouver au bout du compte et en dernier ressort quelqu’un qui ne refusera pas de nous écouter», est-t-il mentionné dans ledit communiqué.

S’agissant des revendications avancées par la FNTR, il s’agit de «l’attribution d’une pension de retraite minimum équivalant au montant du SNMG pour tout retraité percevant moins de 10 000 DA mensuellement et ayant travaillé 15 années, quels que soient son âge ou la catégorie à laquelle il appartient ; la réactualisation de toutes les pensions supérieures à 10 000 DA, attribuées entre 1983 et 2005, par l’octroi d’une augmentation de 30%, avec toutefois la revalorisation annuelle prévue par l’article 43 de la loi 83-12, ainsi que l’attribution d’une allocation minimum de retraite de l’ordre de 5 000 DA». Les retraités exigent également «la validation pour toutes les catégories de retraités de toute période durant laquelle ont été remplies les obligations du service national ou toute autre période effectuée durant une mobilisation générale et enfin l’octroi d’un même montant de la majoration pour conjoint à charge pour tous les retraités, quelle que soit la date de leur départ à la retraite, tout en prenant en considération l’article 15 original qui prévoit un montant de 600 fois le montant horaire du SNMG».

M. M.