SIDI-BEL-ABBES – La détention de l’Emir Abdelkader au château de Pau (France) a été revisitée, dimanche à Sidi Bel-Abbès, lors d’une conférence organisée à l’occasion de la commémoration du 131e anniversaire de la mort du chef de la résistance populaire algérienne.
L’historienne française native de Sidi Bel-Abbes, Lucie Abadia a, dans une communication intitulée « La détention de l’Emir Abdelkader au château de Pau (mai- novembre 1848) », apporté de nouveaux éclairages sur cette tranche de la vie combattante du fondateur de l’Etat algérien.
« La détention de l’Emir Abdelkader au Château de Pau n’est pas très connue. Elle se limite à quleques lignes dans certains ouvrages », a-t-elle souligné.
« Tout a été détruit au château. Il n’en reste pas beaucoup de choses, sauf le dessin de l’Emir et des tombes. J’ai essayé de m’attacher aux détails, … de petites histoires, des anecdotes, qui font l’histoire réelle. J’ai travaillé sur les archives municipales et surtout le journal de l’époque Le mémorial des Pyrénées », a ajouté l’historienne Lucie Abadia.
Dans son intervention, M.Cherfaoui Mehdi, membre de la section d’Oran de la fondation Emir Abdelkader a présenté un aperçu sur la vie de l’Emir Abdelakder soulignant que l’Emir a passé plusieurs étapes dans sa vie à commencer par son initiation auprès de son père et d’autres maitres avant de devenir un grand combattant contre l’occupation française.
Durant 17 années de lutte, l’Emir est resté constant dans sa démarche, en tant que fin politicien et diplomate et un homme de foi et de parole, a-t-il évoqué rappelant sa vision de l’humanité traduite par son comportement élégant vis-à-vis de l’occupant et le bon traitement des prisonniers.
Cette rencontre, rehaussée par la présence de Monseigneur Teissier, l’archevêque d’Alger qui a lu la lettre de l’Emir Abdelkader répondant à l’évêque de l’époque qui l’avait remercié pour son action humanitaire, salvatrice de chrétiens de Damas (Syrie), a été initiée par la section de wilaya de Sidi Bel-Abbès de la fondation « Emir Abdelkader ».