« La dernière reine » : le ministère annule le film à la dernière minute

« La dernière reine » : le ministère annule le film à la dernière minute

C’était l’un des films les plus attendus par les Algériens durant cette fin d’année. Quelques jours après la diffusion de l’avant-première en France, il vient d’être annulé en Algérie.

Il s’agit du film « La dernière reine » de Damien Ounouri et d’Adila Bendimrad. Prévue le 10 décembre à 18h à la salle Ibn Zeydoun d’Alger. L’avant-première en Algérie s’est vue annulée à la dernière minute par le département de Soraya Mouloudji.

Quelles sont les raisons derrière cette annulation ?

En effet, l’annulation de l’avant-première de « La dernière Reine » a été annoncée ce mercredi 7 décembre par un communiqué rendu public par le ministère de la Culture.

Dans les raisons de cette « annulation », le département de Mouloudji évoque un manque d’autorisation. Hors la salle qui devait diffuser le film est rattaché au ministère.

« En se référant à la loi 11-03 du 17 février 2011 relative à la cinématographie et au décret 13-276 relatif à la délivrance des visas cinématographiques, que le film « La dernière reine d’Alger » n’a pas reçu de visa de diffusion, car il n’a pas encore été présenté en avant-première organisée par le Ministère de la Culture et des Arts », lit-on dans le communiqué.

« En conséquence, le comité d’organisation du festival annonce que le film « La dernière reine d’Alger », programmé en clôture du festival le 10 décembre, ne sera pas diffusé », ajoute la même source.

L’annulation de cette avant-première algérienne nous rappelle l’affaire du film Papicha qui, lui aussi, s’est vue annulé à la dernière minute.

Quelle est l’histoire du film « La dernière Reine d’Alger » ?

Achevé après plus de 6 ans de tournage et 15 sources de financement, dont le ministère de la Culture. L’histoire du film « La dernière Reine d’Alger » revient sur des événements du XVIe siècle en Algérie.

Les événements du film se passent dans la ville portuaire méditerranéenne d’Alger en 1516. Il raconte l’histoire de Zaphira, une femme qui a résisté à la menace de l’infâme pirate Barberousse qui avait tué son mari, le roi Salim Toumi, pour prendre le contrôle de la ville et demander sa main.

« Il se déroule à un moment historique de l’histoire d’Alger où tout a basculé lorsque la domination berbère a été écrasée et remplacée par l’empire ottoman », précise le co-réalisateur du film Damien Ounouri.

Outre l’histoire, l’autre originalité du film, c’est le décor et le costume. Ces derniers ont été réalisés par l’architecte et la designer algérienne Feriel Gasmi Issiakhem. De plus, le créateur de costumes français installé en Algérie Jean-Marc Mireté en a aussi pris part du projet.

« Nous avons assemblé différents décors comme un puzzle. Il reste peu de choses du patrimoine architectural pré-ottoman de l’Algérie. Il a été détruit au fil des invasions successives », souligné le co-réalisateur.