La demande nationale sera satisfaite dans dix ans

La demande nationale sera satisfaite dans dix ans

La demande nationale en poissons et autres fruits de mer sera satisfaite dans dix ans.

C’est ce qu’a affirmé, hier, Mustapha Oussaïd, directeur central en aquaculture auprès du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, à l’occasion du lancement de la compagne « Ports et barrages bleus » depuis le port d’Azeffoun, en tant que représentant du ministère concerné (ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques).

Concernant la wilaya de Tizi-Ouzou dans cette activité poissonnière, Mustapha Oussaïd a assuré qu’elle sera la première wilaya productrice du produit aquacole puisque les moyens et outils d’investissements dans ce créneau qui lui sont déjà octroyés jusque-là seront puissamment renforcés dans le cadre de la mise à exécution du plan quinquennal 2014-2019.

Le représentant du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a également noté à l’endroit de la presse, mobilisée à l’occasion de cet événement, que le port d’Azeffoun est classé 3ème à l’échelle nationale après celui d’Arzew, qui est classé premier, et celui d’Oran, et ce dans le cadre de cette opération « Ports et barrages bleus 2015 »

Par ailleurs, il est à relever à l’occasion de cette manifestation qui a vu la participation de plusieurs acteurs et partenaires du monde économique et écologique, l’attention de l’importante délégation, à sa tête le secrétaire général de la wilaya de Tizi-Ouzou, représentant direct d’Abdelkader Bouaghzi, et de la presse naturellement, au chantier naval de l’entreprise Sakomas.

Signalons d’emblée que cette entreprise fort prometteuse a choisi ce jour du lancement de l’opération « Ports et barrages bleus » pour mettre à l’eau le sardinier de 14 mètres, bateau sorti de ses ateliers.

Selon le directeur général de Sakomas, Nour El Islam Benaoudia, l’entreprise qu’il dirige, après que son personnel ait bénéficié du savoir-faire coréen, construit à présent des embarcations de différentes dimensions et de différents tonnages : allant d’une barque de 5 mètres au chalutier de 19 mètres.

Le directeur général de Sakomas a également révélé que les prix des produits navals que son entreprise fabrique sont fort compétitifs. Le chalutier de 19 mètres est d’un prix de 30 000 000,00 DA.

« Un bateau d’une telle dimension, note encore Nour El Islam Benaoudia, coûte sous d’autres cieux, en Turquie par exemple, le double de notre prix ». Par ailleurs, Sakomas jouit des compétences de radouber les bateaux et embarcations en cas de besoins pour cette opération.

A la question de savoir le temps qu’il faut mettre pour la construction d’un bateau de 19 mètres, le premier responsable de l’entreprise Sakomas avance le délai de trois mois. Ce délai est celui que mettent les entreprises navales des pays à la tradition millénaire dans ce domaine comme les pays scandinaves ou le Royaume-Uni.

S’agissant des autres opérations déclenchées à l’issue de l’ouverture de cette manifestation, il n’est pas exagéré de noter qu’elles sont presque sans intérêt. Même l’équipe des six plongeurs pour nettoyer le fond marin n’a pas excellé dans l’extraordinaire. Le seul chapiteau, hormis la Sakomas, qui a attiré l’attention et la curiosité des gens est l’association écologique du village Tarihant, commune de Boudjima, dénommée « Garoura-Eco ».

Les activités scientifiques de cette association sont animées par une équipe de jeunes gens au profil d’universitaires. Par ailleurs, la production de Garoura-Eco est loin d’être des moindres. On croit savoir aussi que Garoura-Eco bénéficie du concours d’un grand chercheur en biologie, le Pr Lounès Chekroun.

Ce biologiste a plus d’un tour dans le sac. En dernier, il y a lieu de souligner que le représentant de l’APW de Tizi-Ouzou, Mohamed Klallèche, a souligné, lors de son allocution, que « cette nouvelle édition « Ports bleus élargie aux barrages 2015 » qu’organise, au niveau national, le ministère de la Pêche et des ressources halieutiques est d’une importance capitale, non seulement parce que notre pays recèle une richesse halieutique et continentale inestimable, mais parce que ce potentiel doit être mieux exploité et bien préservé.

« La côte littorale de l’Algérie, poursuit le représentant de l’APW, dépasse les 1200 km et le nombre de barrages opérationnels a atteint le nombre 70. Des investissements en infrastructures hydriques sont encore nécessaires pour sécuriser les besoins du pays en la matière, mais encore une fois, faut-il préserver et entretenir les infrastructures existantes ».

Mohamed Klallèche qui en voit cela « des problématiques auxquelles doivent s’intéresser les autorités concernées, notamment la Direction de la pêche et des ressources halieutiques, estime aussi que l’infrastructure portuaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou est encore très faible « avec seulement deux ports de pêche qui ne répondent pas aux normes de qualité et d’environnement ».

« C’est pourquoi, poursuit le représentant de l’APW de Tizi-Ouzou, ces deux ports, à savoir Azeffoun et Tigzirt, nécessitent une extension et une modernisation en termes de gestion et équipements. (…). »

Mohamed Klallèche a plaidé pour une véritable synergie, car c’est possible, entre pouvoirs publics et société civile et ce dans la mise en œuvre d’une réelle politique de l’exploitation des ressources halieutiques et de la protection de l’environnement.