La délégation du Congrès américain exprime son intérêt pour l’expérience algérienne dans la lutte antiterroriste

La délégation du Congrès américain exprime son intérêt pour l’expérience algérienne dans la lutte antiterroriste

La délégation d’assistants parlementaires (staffers) du Congrès américain qui effectue, actuellement, une visite en Algérie a exprimé son intérêt pour l’expérience algérienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

Lors d’un débat animé, mercredi, par le centre du quotidien « Echaab » pour les études stratégiques, les membres de la délégation américaine ont souhaité connaître des détails sur l’expérience de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme, qu’il ont qualifiée de « riche et bénéfique pour le monde ».

Dans ce contexte, les responsables du centre ont rappelé que l’Algérie a oeuvré, depuis les années 1990 à attirer l’attention du monde sur l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre ce phénomène, insistant sur la « grande » expérience de l’Algérie en la matière, ainsi que sur son rôle dans la promulgation par l’ONU d’une résolution criminalisant le paiement de rançons aux groupes terroristes.

Il ont également rappelé l’appel de l’Algérie à la conclusion d’un accord international de lutte antiterroriste sous l’égide de l’ONU et à la distinction entre le terrorisme et la lutte pour la libération, affirmant que le terrorisme « est un phénomène transcontinental » qui « ne revêt pas uniquement un caractère religieux ou ethnique ». Le président du centre, M. M’hand Berkouk a souligné que la lutte de l’Algérie contre le terrorisme « repose sur trois bases: pratique, préventive et anticipée », prévenant que le terrorisme « évoluera davantage et prendra différentes formes, en témoigne la tentative de faire sauter l’avion américain le 25 décembre dernier ».

Il a également insisté sur l’importance du « partenariat international dans la mis en place de mécanismes efficaces » de lutte contre ce phénomène. Après avoir passé en revue les efforts consentis par l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme, M. Berkouk a souligné son rejet formel de la décision prise par les autorités américaines d’inclure les ressortissants algériens dans une liste de pays, dont les nationaux seront soumis à des mesures spécifiques de contrôle vers ou à partir des points d’entrée aériens américains.

Concernant la question du Sahara occidental, M. Berkouk a indiqué qu’il s’agissait d’une question de décolonisation, d’où la position de l’Algérie qui soutient les Sahraouis dans leur démarche pour l’indépendance comme elle l’a fait, a-t-il dit, pour d’autres pays colonisés. Après avoir noté que l’administration du nouveau président américain Obama « insiste sur la nécessaire application du Droit international », le responsable du centre a affirmé qu’ »il est du devoir des Etats-Unis d’assumer leur rôle dans la préservation des droits de l’homme au Sahara occidental ».

Par ailleurs, un membre du Congrès a estimé que le partenariat entre l’Algérie et les Etats-Unis était encourageant, précisant qu’ »il ne se limite pas à l’aspect sécuritaire lié à la lutte antiterroriste, mais s’étend à plusieurs autres domaines ».

Au cours de leur visite, les treize membres de la délégation du Congrès américain ont rencontré les membres fondateurs du mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale et le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini. La délégation du congrès américain avait été reçue auparavant par le président du conseil de la Nation, M. Abdelkader Bensalah, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, et la ministre déléguée chargée de la Famille et de la condition féminine, Mme Nouara Saâdia Djaâfar.

La visite de cette délégation, conduite par M. Michael Alexander, secrétaire général du comité pour la sécurité interne et les affaires gouvernementale au Congrès américain, s’inscrit dans le cadre de la coopération traditionnelle établie entre les institutions législatives des deux pays depuis plusieurs années et constitue une « opportunité de tirer profit de l’expérience démocratique américaine séculaire dans le domaine législatif ».