Le coup d’envoi du match Algérie – Burkina Faso a été donné ce matin à l’aéroport d’Alger. A peine posé le pied sur le sol algérien, les Etalons ont déclenché quelques manœuvres, histoire de faire monter la pression. Ils ont refusé toute aide de la part des Algériens et n’ont accordé aucune déclaration à la presse, venue en masse couvrir leur arrivée, à l’exception de quelques propos de leur entraîneur et du ministre de la Jeunesse et des Sports.
Les Algériens ont suivi avec beaucoup d’enthousiasme les qualifications du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, samedi, et du Cameroun, hier. Ils préparent une fête grandiose mardi soir juste après le coup de sifflet de l’arbitre sénégalais de la rencontre Algérie – Burkina Faso, Badara Diatta.
Rares sont les Algériens qui affichent un léger pessimisme. Tout le monde est presque sûr que les Fennecs vont décrocher leur qualification à la prochaine fête mondiale du football, qui aura lieu dans le pays de la balle ronde.
Le peuple rêve et c’est légitime, disent toutes les personnes que nous avons interrogées. Elles ne laissent pas de place au moindre doute surtout que les camarades de Bougherra n’auront qu’un seul but à remonter. Une 4e participation à une phase finale du plus grand rassemblement universel du football est possible et les supporters préparent déjà la fête avant le voyage qui interviendra l’été prochain. Toutes les villes d’Algérie vivent au même rythme et le sujet de conversation des Algériens est le même. On ne parle que du match de demain. Malgré la grisaille qui sévit actuellement, le vert, le rouge et le blanc sont les couleurs dominantes en Algérie. Là où l’on jette un œil, on voit l’emblème national. Sur les balcons, les devantures des magasins, sur les voitures qui sillonnent les rues, tout le monde est mobilisé pour un seul objectif : la qualification de l’Equipe nationale au Mondial brésilien.
Ce qui intrigue le plus, c’est que personne n’évoque une éventuelle élimination. Il semble que les Algériens ont tout bonnement supprimé de leur vocabulaire, le mot «élimination». Les plus vieux se rappellent la première participation des Verts à une Coupe du monde. C’était en 1982 en Espagne. L’Algérie avait fait sensation lors de cette édition en remportant deux matches, face à la RFA et au Pérou. Cette génération avait enchaîné par une autre participation l’édition suivante au Mexique. Même si les résultats n’étaient pas vraiment fameux, les camarades de Rabah Madjer avaient forcé le respect des Brésiliens, qui se sont imposés très difficilement (1-0). Mais depuis 1986, le football algérien a traversé une période très difficile. Il a fallu attendre 24 ans pour voir Saâdane emmener les Verts à un Mondial. L’Algérie était présente à une Coupe du monde historique puisque c’était la première fois que cette compétition se déroulait dans le continent africain.
L’Algérie n’a pas raté l’événement. Les superstitieux affirment que l’Equipe nationale va se qualifier. Leur argument se résume dans le fait qu’ils ont participé à deux éditions de suite en 1982 et 1986. Donc, après avoir pris part au Mondial sud-africain en 2010, une participation en 2014 est systématique… presque automatique. Mais pour cela, il faudra une victoire demain au stade Mustapha-Tchaker.
Dj.O.