La délégation de l’Union européenne à Alger organisera lundi et mardi prochains un atelier sous le thème de «l’éthique et de la déontologie, autorégulation dans le secteur des médias».
Quelque 40 journalistes algériens sont conviés à ces deux journées qui seront animées par des experts algériens et européens. Selon le communiqué de la délégation de l’UE, certains directeurs de médias et des syndicats donneront leurs avis sur l’éthique et la déontologie.
Fin de citations. Son excellence Mme Laura Baeza, qui a signé le communiqué, ne dit pas pourquoi elle instaure dans la presse deux collèges, le secteur privé qui semble le bienvenu à l’atelier et le secteur public dont elle semble ignorer jusqu’à l’existence.
Elle ne dit pas aussi comment elle a choisi «ses» représentants des éditeurs. Auraient-ils été élus ? Quand ? Last but not least, M. Baeza ne pipe pas un mot sur les médias lourds. Ni l’ENTV, ni l’APS, ni la radio nationale ne sont associés à cette «kermesse» d’où sortira un guide de bonne conduite à la pratique du journalisme que les «conviés» applaudiront.
Même si certains oublient assez l’une des règles d’or du métier inscrite dans la défunte charte de l’éthique et de la déontologie de mai 2000 : fuir le conflit d’intérêts. Comme avec l’affaire Khalifa.
Sur cette question d’éthique, les Européens ne semblent pas mieux lotis. Les couvertures médiatiques de la tragédie en Algérie, de l’invasion de l’Irak, du conflit israélo-palestinien, des caricatures danoises, des discours islamophobes et xénophobes sont là pour rappeler que les règles d’éthique et de déontologie à mettre en œuvre ne doivent pas être dictées.
Ni par l’Union européenne qui doit balayer d’abord chez elle, ni pas le comité algérien qui n’est pas réputé pour un quelconque dynamisme.
Djamel B.