La défense de Hosni Moubarak a accusé mercredi l’armée d’avoir tué plusieurs manifestants lors de la révolte de début 2011, exemptant de toute responsabilité l’ancien président contre qui la peine de mort a été requise lors de son procès. L’avocat, Me Farid el-Dib, a exempté de toute responsabilité les violences survenues après le début de la révolte, son client et sept autres coaccusés à savoir l’ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adli et six ex-hauts responsables de la sécurité.
Ce jour là, a-t-il rappelé, M. Moubarak a décidé d’en appeler à l’armée à partir de 16H00 pour garantir l’ordre, et imposer un couvre-feu. Selon lui, les personnes tuées et blessées l’ont été après cette prise en charge de la sécurité par l’armée. « Par conséquent, il n’est pas logique de dire que la police a ordonné le meurtre de manifestants. Elle n’avait pas l’autorité de le faire, puisquecette autorité avait été transférée à l’armée », a-t-il déclaré.
« Dès lors, tout meurtre ou blessure n’a pu avoir lieu qu’en vertu d’ordres de commandants militaires, ou ont résulté de décisions individuelles prises par des officiers ou des soldats », a-t-il ajouté. Toutefois, les informations de l’époque ont fait état de morts et de blessés dans plusieurs endroits d’Egypte avant le 28 janvier, date à partir de laquelle les violences les plus importantes se sont produites.
Dans un communiqué diffusé par la télévision, Moubarak avait demandé à l’armée ce jour là, d’agir « en coopération avec la police » pour « maintenir la sécurité ». Quelque 850 personnes ont été tuées durant le soulèvement de janvier et février 2011, selon les chiffres officiels.