La défaite du MCO sert de prétexte à des casseurs, pour détruire les acquis des Oranais à El Hamri et Victor Hugo ,Des voyous s’en prennent aux biens publics

Après une première défaite du MCO face à l’ESS, une première fois à domicile, en championnat, beaucoup d’inconditionnels du Mouloudia pensaient que leur équipe allait avoir un sursaut d’orgueil et battre cette même équipe de Sétif, d’autant plus qu’il s’agissait d’un match de Coupe et que dans ce genre de compétitions, de grosses cylindrées ont été sorties par des équipes qui évoluent plusieurs paliers plus bas.

Ainsi, encouragés par la progression des Hamraoua, ces mêmes inconditionnels pensaient que la victoire était, pour ainsi dire acquise.

Cependant, bien avant le coup d’envoi, des pseudos supporters ont lancé des fumigènes qui ont mis le feu au matelas de réception du saut à la perche, et détérioré la piste d’athlétisme. Ces jets provenaient des supporters assis sur le virage du tableau d’affichage, qui était d’ailleurs en panne. Il a fallu l’intervention des sapeurs-pompiers pour maîtriser le feu, et permettre à la rencontre de commencer.

Avant la fin de la partie, le célèbre commentateur, Fayçal Haffaf, a été blessé à la tête, alors qu’il retransmettait les débats pour la télévision, à partir de la tribune d’honneur. Au coup de sifflet final, à la sortie du stade Zabana, décidés à tout casser, des dizaines d’individus se sont éparpillés par groupes et ont déambulé dans les rues et artères des quartiers mitoyens à El Hamri et Victor Hugo, pour y semer panique et désolation, par des actes de violence que ne saurait justifier une défaite.

Des voitures de particuliers ont été saccagées, ainsi que des biens publics. Les forces de sécurité qui étaient visiblement prêtes, sont intervenues pour éviter d’autres dégâts plus importants. A l’heure où nous mettons sous presse, les brigades anti-émeutes sont toujours sur place.

Le propos n’est pas de tenter de raisonner des voyous qui font feu de tout bois, la défaite n’est qu’un prétexte dans ce cas, mais de faire passer le message que les dégradations s’inscriront au passif d’une ville qui tente, vaille que vaille, de gommer ses points noirs, panser son vieux bâti et redorer son image par la mise en place d’équipements et biens qui sont destinés, avant tout, à la population.

Hakim Djaziri