Le président du Parti algérien pour la liberté et la démocratie, Baghdad Halimi, a affirmé dimanche à Alger que la Déclaration du 1er novembre 1954, doit constituer la « référence » et le « préambule » des constitutions à venir de l’Algérie.
« La Déclaration du 1er novembre 1954 (date du déclenchement de la guerre de libération) constitue en elle-même la première Constitution algérienne qui définit les contours de l’Etat algérien. C’est la référence et le préambule de toutes les constitutions passées et à venir de l’Algérie », a-t-il déclaré à la presse au terme de son entrevue avec le ministre d’Etat, directeur de Cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution.
C’est cette « déclaration qui avait, a-t-il rappelé, défini les caractéristiques de l’Etat algérien en précisant dans son contenu qu’il s’agit d’un Etat républicain, musulman, pluriel et dont la langue est l’arabe ».
M. Halimi a, dans ce contexte, estimé que « 52 ans ne suffisent pas pour construire un Etat ou élaborer une Constitution idéaux, cela reste une durée insignifiante dans la vie des peuples et des nations ».
Il a, par ailleurs, préconisé de s’inspirer de l’efficacité de l’exécutif du système politique présidentiel, et d’accorder plus de prérogatives au chef du gouvernement pour qu’il soit responsable de la réalisation de son propre programme et pas de celui du président de la République.
M. Halimi a recommandé également de prendre exemple sur le système politique parlementaire qui se caractérise par la pluralité et des Parlements constituant des espaces de démocratie et de prise de décision.
Il a, en outre, souligné la nécessité d’introduire dans la future Constitution le droit du peuple de contester les lois, précisant que sa formation était pour « une Constitution consensuelle et participative pour une garantie ferme des droits et libertés ».
Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres.
Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les organisations et associations nationales destinataires d’une invitation et les 12 professeurs d’universités sollicités.