“Le développement économique national doit d’abord compter sur les potentialités locales”
Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a affirmé hier que le développement économique national « doit d’abord compter sur les potentialités locales, publiques et privées ». « Des potentialités, qui, nous le disons sans complexe, demeurent dans le besoin d’un apport qualitatif de l’étranger », a-t-il reconnu lors de la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement devant les membres du Conseil de la nation.
M. Ouyahia a assuré, dans le même temps, que « l’entreprise algérienne, publique ou privée, doit savoir qu’elle pourra compter sur les pouvoirs publics pour accompagner son essor sur son propre marché et pour tirer prioritairement profit de la commande publique ».
Il a ainsi cité la mesure prise par l’Etat permettant aux entreprises locales publiques, privées ou mixtes, d’être éligibles à une marge préférentielle pouvant aller jusqu’à 25% sur la commande publique.
Il a soutenu également que l’Algérie dispose d’atouts importants pour réaliser elle même son développement économique.
« L’Algérie n’a pas besoin de privatiser pour assurer les équilibres de ses finances publiques », a-t-il assuré.
Le Premier ministre a rappelé, dans ce contexte, les trois objectifs majeurs du gouvernement, à savoir, l’augmentation de la croissance du secteur agricole à 8% annuellement de manière stable et continue, relever de 5% à près de 10 % la part de l’industrie dans la valeur ajoutée globale qui se crée annuellement et de poursuivre, enfin, la réduction du chômage bien en deçà de 10% durant les cinq prochaines années.
Il a expliqué, à ce propos, la démarche nationale en matière de promotion du développement économique et qui s’appuie, a-t-il dit, sur trois principaux repères.
Le premier a trait, selon M. Ouyahia, au secteur de l’agriculture qui bénéficiera d’un important appui, décidé par le Président de la République, pour un montant annuel de 200 milliards de dinars.
Les subventions publiques à l’agriculture « pourraient évoluer à la hausse », mais, a conditionné le Premier ministre, »au rythme avec lequel augmenteront les productions agricoles, notamment celles stratégiques », et au rythme de la réduction de la facture des importations alimentaires, et celui avec lequel l’économie agricole contribuera à la sauvegarde du pouvoir d’achat des consommateurs.
Le second repère porte sur l’appui apporté par l’Etat à l’ensemble des entreprises du pays, qui seront accompagnées et encouragées dans leur développement, a-t-il indiqué. M. Ouyahia a rappelé que les entreprises publiques qui disposent encore d’une part de marché seront remises à niveau par l’Etat propriétaire, et accèderont au financement bancaire nécessaire à leur modernisation. « Près de 200 entreprises publiques ont déjà bénéficié de la mise en route de leur processus de modernisation pour un total de plus de 600 milliards de dinars dont notamment près de 500 milliards de dinars de crédits bancaires sur le long terme et fortement bonifiés », a-t-il ajouté.
Pour les petites et moyennes entreprises, le Premier ministre a fait savoir que l’Etat a mis en place un important programme de soutien et un arsenal de dispositions pour garantir leurs crédits bancaires, et d’alléger leurs charges fiscales et parafiscales.
Il a affirmé, en outre, que les entreprises de »pays frères et amis » qui activent sur notre marché, sont appelées à concourir au développement de l’Algérie et à la modernisation de son économie en contrepartie de nombreux avantages qui leurs sont accordés par l’Etat tels qu’une quasi défiscalisation durant la phase de maturation des investissements, l’accès aux commandes publiques aux conditions préférentielles reconnues aux entreprises nationales.
Le Premier ministre a fait, par ailleurs, un constat de la situation économique nationale dans ses forces et ses faiblesses, relevant en premier lieu la nécessité de « démultiplier » la participation de la sphère économique pour relancer la croissance, dans la mesure où la dépense publique d’investissements « ne sera pas toujours récurrente ».
Il a appelé, à cet égard, le capital privé national à s’engager davantage dans l’investissement productif, la création de richesses et d’emplois, et la participation à la croissance.
M. Ouyahia a estimé, en outre, que l’importante dépense publique d’investissement a fortement fait progresser le développement humain et amélioré les conditions de vie des citoyens. Elle a aussi crée des emplois, réduisant le chômage. Il a regretté, pour autant, que l’industrie n’ait participé qu’à près de 5% de la valeur ajoutée globale en 2009, soit moins que la part des services de l’administration, qualifiant cette situation d’ « inacceptable ».
Le Premier ministre a soutenu également que le devenir économique de l’Algérie « ne saurait se construire dans le secteur des services seulement », affirmant que l’investissement étranger « n’a pas encore été au rendez-vous sensiblement hors du secteur des hydrocarbures ».
Il a affirmé, enfin, que la détermination de l’Algérie à insérer son économie dans la mondialisation « ne saurait servir de passage pour transformer notre pays en comptoir commercial ».
Les objectifs du précédent programme présidentiel ont été “largement concrétisés”
M. Ahmed Ouyahia, a affirmé que les objectifs du précédent programme présidentiel ont été « largement concrétisés ».
M. Ouyahia a indiqué que les résultats des 18 derniers mois, qui ont constitué la fin du programme quinquennal 2005-2009, ont confirmé que les objectifs de ce dernier ont été « largement concrétisés », ajoutant que ce succès a été « certifié massivement par les urnes » le 9 avril 2009, avec la réélection du Président de la République.
Dans ce contexte, le Premier ministre a évoqué la réconciliation nationale, la modernisation de l’Etat, la mise en œuvre d’une politique socioculturelle à la mesure des ambitions nationales, ainsi que la poursuite d’un développement économique soutenu et durable. Cette perspective, a-t-il dit, est aujourd’hui confortée par le nouveau programme quinquennal d’investissements publics et encadrée par les améliorations de la régulation économique, ce qui permettra de « consolider les réformes et d’approfondir le développement humain ».
Dans son exposé, M. Ouyahia a souligné que le rétablissement de la sécurité et l’avènement de la concorde civile, puis de la réconciliation nationale, constituent « les réussites fondamentales de notre pays durant cette décennie ».
« Le terrorisme fait désormais l’objet d’une condamnation unanime dans notre pays. Il ne saurait prétendre à un quelconque alibi politique et se trouve plus que jamais réduit à sa seule vocation criminelle », a-t-il soutenu.
M. Ouyahia a, toutefois, appelé la population à la vigilance, « le terrorisme se caractérisant par la lâcheté et peut donc profiter de tout relâchement pour frapper par traîtrise et porter atteintes aux vies et biens ». Il a, également, réaffirmé que « l’Etat assume son devoir pour la sécurité des citoyens ».
Le Premier ministre a indiqué, d’autre part, que le gouvernement « continuera d’œuvrer et de veiller pour conforter l’unité et la cohésion nationale ». « La promotion de l’islam, religion de l’Etat est l’objet d’un encadrement résolu », a-t-il dit, ajoutant que « le gouvernement oppose, aussi, la rigueur de la loi à toute tentative d’introduire dans notre pays des pratiques et des discours religieux étrangers à nos traditions, ou de détourner la mosquée de sa vocation unificatrice ». Il a, en outre, affirmé que la liberté de culte « sera toujours garantie dans le respect de la loi ».
Abordant le thème de la consolidation de l’Etat de droit, il a rappelé qu’il a été le premier chantier ouvert, il y a dix années, à travers la réforme de la justice, dans l’objectif, notamment, de renforcer et protéger les droits et les libertés.
Il a cité, à ce propos un « accroissement majeur » du nombre de magistrats, une « nette amélioration » de leur formation et spécialisation et une modernisation des procédures judiciaires.
Le Premier ministre a relevé, d’autre part, une réduction de plus 30% de la criminalité en Algérie ces quatre années, grâce au doublement des effectifs de la police et de la gendarmerie nationales et la densification de leur déploiement complémentaire à travers le pays. Abordant la question de la corruption, M. Ouyahia a estimé que les nouvelles dispositions législatives (relatives à la lutte contre ce fléau, à la répression du trafic des changes et au renforcement du rôle de la Cour des comptes, notamment) sont-là pour « confirmer la détermination du gouvernement, conformément aux orientations présidentielles, d’aller davantage de l’avant dans cette lutte contre le crime économique… ». S’agissant de l’intérêt accordé à la réforme du service public, le Premier ministre a noté que la modernisation de l’administration, le recours aux nouvelles technologies de l’information, le renforcement du rôle des collectivités locales, à travers, notamment, le projet de révision du code communal, devant être suivi, sous peu, de celui relatif au code de la wilaya, « participent tous d’une démarche à laquelle d’importantes ressources sont consacrées dans le programme quinquennal d’investissements publics ».
Quant aux conditions de vie de la population, M. Ouyahia a affirmé qu’elles ont été « profondément redressées » au cours de la décennie qui s’achève, par l’amélioration de la prise en charge sanitaire et la préservation du droit à la santé pour tous, entre autres. Il a précisé, à ce sujet, que le nombre de lits d’hôpitaux a presque doublé et que 1.500 infrastructures sanitaires nouvelles ont été réalisées, dont 172 hôpitaux et 377 polycliniques.
M. Ouyahia a ajouté que la contractualisation des soins entre les hôpitaux et les caisses de sécurité sociale contribuera à la préservation de l’équilibre de celles-ci qui sera le garant de la pérennité de la gratuité des soins.
Au volet de l’éducation nationale, il a mis l’accent sur la « forte progression » des résultats pédagogiques, la tendance « accrue » vers les sciences exactes et la généralisation de l’enseignement de l’informatique, autant de « contributions fondamentales » pour relever le défi de l’économie de la connaissance.
Le Premier ministre a mentionné, aussi, les progrès réalisés par l’université et sa réforme « profonde », indiquant que l’étape suivante de cette réforme sera le « rééquilibrage graduel de la carte des formations pour promouvoir davantage les disciplines scientifiques, sans pour autant négliger les sciences sociales ».
Il a rappelé, dans ce domaine, les mesures décidées au profit de la recherche scientifique et de la maîtrise des nouvelles technologies de l’information, qui démontrent, a-t-il assuré, « la volonté de notre pays de s’investir pour la maîtrise de l’économie de la connaissance et pour la réduction de la fracture numérique ». « Nul progrès ne serait durable s’il n’était continuellement entretenu par l’effort et s’il n’était périodiquement consolidé par l’adaptation et par la prospective », a conclu le M. Ouyahia.
La Déclaration de politique générale du gouvernement, qui recouvre un bilan d’activité de 18 mois, soit l’année 2009 et le premier semestre de l’année 2010, avait été présentée devant l’Assemblée populaire nationale (APN) le 21 octobre dernier.
Le rétablissement de la sécurité réalisation fondamentale de la dernière décennie
Le rétablissement de la sécurité constitue la réalisation fondamentale du pays durant la dernière décennie, a affirmé le Premier ministre, lors de la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement, M. Ouyahia a déclaré que « le rétablissement de la sécurité et l’instauration de la concorde civile, puis de la réconciliation nationale, constituent les réalisations fondamentales de notre pays durant cette décennie ».
Il a souligné que « le terrorisme a été vaincu grâce à l’engagement exemplaire de l’Armée nationale populaire, des forces de sécurité et des citoyens volontaires », un engagement qui, a-t-il dit, a été « conforté par le choix du peuple pour la paix et la réconciliation nationale que le gouvernement s’est attelé à mettre en œuvre fidèlement ».
Le Premier ministre a réitéré, dans ce cadre, « la solidarité et l’engagement » du gouvernement avec les familles des victimes du terrorisme, ajoutant que « la République assumera toujours son devoir de reconnaissance et de soutien » à leur égard.
M. Ouyahia a, également, souligné que le terrorisme « fait désormais l’objet d’une condamnation unanime dans notre pays », tout en appelant la population à la vigilance et ceux qui persistent dans le terrorisme à « renoncer à la violence contre leur peuple et leur pays et à bénéficier de la clémence de la République ».
Criminalité : recul de plus de 30 % en quatre années
La criminalité en Algérie a reculé de plus de 30% ces quatre années, a affirmé le Premier ministre, le Premier ministre a indiqué, que le doublement des effectifs de la police et de la gendarmerie nationales et la densification de leur déploiement complémentaire à travers le pays « ont permis à faire reculer la criminalité de plus de 30 % en quatre années ».
M. Ouyahia a, en outre, mis en exergue la réforme de la justice, avec comme objectifs le renforcement de la protection des droits et libertés et le raffermissement de la protection du patrimoine public et de l’intérêt général, citant, dans ce contexte, un accroissement du nombre des magistrats et une nette amélioration de leur formation.
« Ce sont-là, a-t-il dit, des atouts majeurs que le pouvoir politique a mobilisé à travers la Directive présidentielle n° 3 de décembre dernier, pour l’intensification de la prévention et de la lutte contre la corruption ».
Il a relevé, à ce propos, que cette directive, ainsi que les confortements législatifs profonds qui l’ont suivie, mais, aussi et surtout, les dossiers présentés au juge par la police judiciaire, pour présomption de corruption ou d’atteinte au patrimoine public, « ont retenu l’attention de l’opinion ces derniers temps et, même, fait l’objet de quelques tentatives de récupération politicienne ».
“La dépense publique d’investissements ne sera pas toujours récurrente”
M. Ahmed Ouyahia, a souligné la nécessité de « démultiplier » la participation de la sphère économique pour booster la croissance, estimant que la dépense publique d’investissements « ne sera pas toujours récurrente ». « Notre croissance économique hors hydrocarbures a été substantielle et constante tout au long de ces dernières années. Mais elle demeure fragile, car elle est alimentée par une forte dépense publique d’investissements qui ne sera pas toujours récurrente. Dès lors, nous devons tout faire pour démultiplier la participation de l’activité économique à une croissance solide et continue », a-t-il affirmé.
Il a rappelé, dans ce contexte, que l’Etat a consenti beaucoup d’efforts pour tirer la croissance économique, hors hydrocarbures, vers le haut, soutenant, toutefois, que l’Algérie « ne peut pas continuer à investir 3.000 à 4.000 milliards de dinars » dans des programmes d’investissements publics pluriannuels. Il a fait remarquer dans le même sens que cette dépense publique et l’augmentation des revenus qu’elle a généré, « ont été fortement partagés avec les économies du reste du monde ».
Le Premier ministre en veut pour preuve « le poids des importations de biens et de services qui avaient atteint près de 50 milliards de dollars en 2008 ».
Il a mis l’accent, à ce titre, sur l’importance de tout faire pour « recycler davantage localement, l’importante dépense publique d’investissements », en créant des emplois et des salaires, mais aussi « procurer au Trésor plus de recettes pour que l’Etat puisse soutenir le poids de ses dépenses”.
La protection de l’économie nationale est “un devoir collectif”
L’économie nationale constitue une « source de souveraineté » et sa protection est un « devoir collectif » et non pas une simple question de lois, a souligné M. Ouyahia. « C’est une bataille d’arrière-garde que nous sommes en train de mener », a qualifié le Premier ministre les procédures visant la protection de l’économie algérienne, en assurant que cette « bataille » était menée dans la plupart des pays du monde même les plus industrialisés.
M. Ouyahia a également assuré que même des accords comme ceux de la Zone arabe de libre-échange, d’Association avec l’Union européenne ou l’adhésion attendue à l’OMC « n’ont pour objectif que la défense des capacités de production nationale ».
La politique de l’habitat “sera encore poursuivie avec la même intensité”
Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a affirmé que la politique nationale de l’habitat « sera encore poursuivie avec la même intensité » grâce à la programmation de 2 millions de nouveaux logements dont 1,2 million seront livrés à la fin de 2014.
A la même échéance, « 800.000 autres logements seront déjà en chantier », a précisé M. Ouyahia. Selon le Premier ministre, l’effort sera davantage rationalisé dans l’élimination de l’habitat précaire qui « n’a certes pas été occulté jusqu’ici, puisque près de 145.000 familles ont déjà été décemment relogées », a-t-il indiqué. Il a fait savoir, à ce titre, que près de 400.000 logements seront spécifiquement réservés à la résorption de l’habitat précaire de sorte, a-t-il poursuivi, « à résoudre ce problème sans pour autant entraver les droits des demandeurs de logements sociaux, pour lesquels 500.000 unités sont programmées durant les cinq prochaines années ». La rationalisation accrue de la politique publique de logement se confirme, selon le Premier ministre, à travers sa mobilisation pour contenir l’exode rural. « Le nombre des habitations rurales dont la réalisation bénéficiera de l’aide publique durant les cinq prochaines années, totalisera 700.000 unités, soit près du double de la dotation de la décennie écoulée », a-t-il dit.
M. Ouyahia a rappelé, dans ce contexte, que « d’importants soutiens sur le crédit bancaire ont été mis en place au profit des demandeurs et en appoints aux subventions financières directes de l’Etat ».
La paix, le plus important des investissements
L’effort de l’Etat investi dans le développement national, ces dernières années, est accompagné par un engagement sans faille dans la lutte contre tous les fléaux néfastes qui rongent la société. Cette dimension de l’intervention de l’Etat, le programme du Président de la République, la prend sérieusement en charge. Les actions qui y sont contenues sont confortées constamment par des mesures présidentielles adéquates à la mesure de l’importance des objectifs escomptés.
Les fruits des stratégies mises en œuvre sont aujourd’hui perceptible grâce notamment aux dispositions prises par l’Etat et que le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia ne manquera pas de mettre en exergue lors de la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement devant les membres du Conseil de la nation. L’action de modernisation des institutions chargées de la lutte contre la criminalité et le renforcement substantiel de leurs effectifs ont porté leurs fruits puisqu’il ressort de l’intervention du Premier ministre que l’effort consenti ces dernières années a endigué le développement de la criminalité sous toutes ses formes, voire a fait reculer le phénomène presque de moitié e quatre années seulement.
Aujourd’hui point n’est besoin d’insister sur les résultats auxquels ont abouti les réformes engagées dans le secteur de la justice et ayant ciblé: le renforcement de la protection des droits et libertés et le raffermissement de la protection du patrimoine public et de l’intérêt général. La formation des magistrats appelés à ‘adapter au nouvel environnement reste dans ce contexte un acquis de taille. Le Premier ministre relèvera dans ce sillage que »Ce sont-là, des atouts majeurs que le pouvoir politique a mobilisé à travers la directive présidentielle N° 3 de décembre dernier, pour l’intensification de la prévention et de la lutte contre la corruption ». Les mesures prises par le Président notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption ainsi que « les confortements législatifs profonds ayant suivi les dispositions de la directive présidentielle, dira Ouyahia , mais, aussi et surtout, les dossiers présentés au juge par la police judiciaire, pour présomption de corruption ou d’atteinte au patrimoine public, « ont retenu l’attention de l’opinion ces derniers temps et, même, fait l’objet de quelques tentatives de récupération politicienne.
Mais force est de constater que la dernière décennie aura été marquée par une œuvre gigantesque qui permettra au pays de se lancer dans la reconstruction. C’est un véritable investissement que celui consenti dans la pacification du territoire national et le rétablissement de la sécurité. De l’avis du Premier ministre « le rétablissement de la sécurité et l’instauration de la concorde civile, puis de la réconciliation nationale, constituent les réalisations fondamentales de notre pays durant cette décennie ». Le constat est d’autant plus pertinent que l’Algérie jouit pleinement de la paix et de la sécurité sans faire dans la compromission, loin s’en faut, l’Algérie s’est engagé d’une manière remarquable dans la lutte contre le terrorisme. La politique de réconciliation nationale initiée par le Président de la République à laquelle tous les Algériens ont souscrit est couronnée de succès évidents.
S. Lamari
Un jalon supplémentaire dans le processus de développement
La présentation, hier, de la Déclaration de politique générale du gouvernement par le Premier ministre M. Ahmed Ouyahia devant les membres du Conseil de la nation, est un acte qui consacre l’Etat de droit, une preuve de la bonne gouvernance.
Ce document qui a déjà été présenté devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) en octobre dernier, couvre un bilan d’activité de 18 mois, soit l’année 2009 et le premier semestre de l’année 2010.
Il couronne une décennie d’intenses efforts de développement qui ont permis de combler d’énormes retards accumulés durant une période sombre, caractérisée par une crise nationale multiforme et complexe.
Au cours de la décennie écoulée, le développement humain, dans son acception la plus large, a été au centre des préoccupations du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika pour permettre à nos concitoyens de prendre part au processus de redressement global du pays. Le Premier ministre, en se présentant devant les membres de la chambre haute du Parlement, pour honorer ce devoir constitutionnel, possède une authentique marge de manœuvre qui lui permet, à coup sûr, de gagner leur confiance, de les convaincre de la nécessité de soutenir les efforts qui sont déployés sans relâche par l’Etat.
Les sénateurs auront légitimement l’opportunité de se prononcer également sur le programme présidentiel 2010-2014 dans ses axes fondamentaux, ses orientations essentielles et ses objectifs majeurs. Des volumes d’investissements publics d’une ampleur exceptionnelle avec un montant faramineux de 286 milliards de dollars sont mobilisés et destinés à la mise en application d’un programme quinquennal qui se voit doté de 156 milliards de dollars pour les nouveaux investissements dégagés durant ce quinquennat et 130 milliards de dollars pour parachever les projets demeurés en souffrance dans le cadre du plan quinquennal précèdent.
Les membres du Conseil de la nation, par le truchement de la Déclaration de politique générale, ne peuvent faire l’impasse sur les grandes lignes d’un développement entièrement orienté vers la promotion de la ressource humaine à laquelle l’Etat consacre des efforts méritoires, la mise en valeur de vastes régions du pays comme les hauts plateaux et le grand Sud.
Le programme présidentiel se fixe pour but de libérer l’économie nationale de l’emprise des hydrocarbures et de la rente pétrolière et de briser cette quadrature du cercle. C’est un des axes fondamentaux de la politique économique du Chef de l’Etat depuis son accession à la magistrature suprême du pays. L’Algérie et c’est un fait avéré, poursuit son œuvre de renouveau avec constance et détermination pour accéder au rang de pays émergent. Elle a les moyens de ses ambitions. Son aisance financière, son expérience dans la gestion des affaires de l’Etat, sa liberté d’agir sans contrainte ni obstacle de quelque nature que ce soit, la bonne santé de ses indices de croissance, les quitus et autre satisfecit des grandes institutions et banques mondiales qui, d’un avis unanime, reconnaissent la fiabilité de notre économie, l’afflux des hommes d’affaires, qui s’investissent avec intérêt dans un marché algérien aux potentialités irréfutables, sont autant de signes et de preuves cinglantes.
Ce sont des repères solides qui augurent indéniablement d’un présent rassurant et d’un avenir immédiat, porteur de grandes espérances.
Le plan quinquennal 2010-2014 est en définitive, une consécration qui démontre si besoin est, que l’effort quand il s’accompagne de convictions profondes, finit toujours par payer.
M. Bouraïb
La preuve par le logement
Le logement, la santé et le système national de l’enseignement sont restés dans l’imaginaire populaire (et à juste titre d’ailleurs) le symbole de ces espaces et territoires interdits aux Algériens durant la longue nuit coloniale. Ce n’est pas par hasard que les pouvoirs publics ont très tôt actionnés tous les leviers pour éradiquer les stigmates hérités de cette période révolue mais dont les effets ont continué à perdurer des années après l’indépendance. On comprend alors pourquoi ces trois « chantiers » ont été hier les trois exemples mis en exergue par le Premier ministre M. Ahmed Ouyahia dans sa Déclaration de politique générale du gouvernement présentée devant le Conseil de la nation pour illustrer son argumentaire sur l’amélioration spectaculaire des conditions de vie des populations pour faire « évoluer le pays sur la voie du développement en général, et du développement humain en particulier
« Deux décennies ont été nécessaires pour « réduire le gouffre hérité du colonialisme en matière de condition de vie de la population » a notamment dit le chef de l’exécutif qui a précisé a l’assemblée qu’à partir du moment où Les déficits structurels ayant été fortement résorbés, « l’œuvre de développement humain s’attellera désormais à promouvoir davantage la qualité du produit, la rationalité de la démarche, et la rentabilité du résultat pour le développement économique du pays ».
En matière de logement l’engagement du Président de la République de tout mettre en œuvre pour livrer un million d’unités entre 2005 et 2009 a été honoré : durant ce quinquennat c’est 1,045 million de logements qui ont été réalisés .Si l’on prend la totalité des logements livrés depuis 1999 à 2009 c’est presque 2 millions de logements qui ont été réceptionnés !Cette année qui s’achève verra la réception de 200.000 unités et le lancement du même nombre de logements pour l’année qui s’annonce.
Cet effort colossal porté par les pouvoirs publics pour éradiquer les bidonvilles, offrir des logements décents et en finir avec les immeubles vétustes, insalubres sera maintenu et poursuivi s’s’est engagé le Premier ministre devant les membres du Conseil de la nation à qui il a rappelé le nombre de logements programmés : 2 millions de nouveaux logements dont 1,2 million seront livrés à la fin de l’année 2014, alors que 800.000 autres seront déjà en chantier à cette échéance. Les outils de la régulation de l’urbanisme sont systématiquement révisés pour les adapter non seulement aux échéances en matière de construction mais également leur permettre de donner une assise viable pour les deux prochains millions de logements. 2009 a été marqué par la révision de 150 plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) et l’achèvement de 140 plans d’occupation des sols (POS). Tandis que l’année qui s’achève 2010 à été caractérisé par la finalisation de près de 600 PDAU et le lancement de près de 350 autres, l’achèvement de près de 600 POS et le lancement de près de 900 autres. En cinq ans, plus de mille sites ont été aménagés : cout de l’opération : 150 milliards de dinars . Ce même montant sera reconduit ce quinquennat pour maintenir partout cet effort d’aménagement des sites urbains a indiqué hier Mr Ahmed Ouyahia . On le sait et on le constate à chaque fois …le logement ne bénéficie pas qu’aux familles qui n’ont pas de toit, ceux qui vivent dans des habitations insalubres, voire des taudis ne sont pas mis en marge de cette stratégie nationale de l’habitat. En 2009 plus de 145.000 familles ont été relogées tandis que presque un demi million de logements pour cette catégorie sociale leur est réservé sur les livraisons a venir …..En précisant qu’environ le même nombre d’unités est programmé pour ce quinquennat au profit des demandeurs de logement sociaux. Il n’ y a pas que les centres urbains ( fort heureusement) a bénéficier de cette locomotive du développement économique et sociale ; le monde rural occupe une place centrale dans cette dynamique , non seulement parceque historiquement c’est lui qui a le plus soutenu dans sa chair l’effort de la guerre de libération nationale mais aussi, parceque de plus en plus, le capital « vert » constitue une part grandissante dans le produit intérieur brut du pays. Avec le langage des chiffres il s’a gira de permettre avec l’aide publique durant les cinq années, la construction de 700.000 habitations, soit près du double de la dotation de la décennie écoulée….Ce n’est que justice.
M. Koursi