La décision a été prise samedi par le DGSN, Le chef de sûreté de Guerrara limogé

La décision a été prise samedi par le DGSN,  Le chef de sûreté de Guerrara limogé
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Le chef de sûreté de la daïra de Guerrara, Nouar Chegrous, a été limogé, selon plusieurs sources locales. Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major, Abdelghani Hamel, a mis fin à ses fonctions ce samedi.

La nouvelle circule encore timidement à Guerrara, où 19 personnes ont perdu la vie dans la nuit de mardi à mercredi, dans des affrontements intercommunautaires d’une rare violence. Plusieurs sources locales affirment que le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, a mis fin ce samedi aux fonctions du chef de sûreté de daïra, Nouar Chegrous, après une année et demie de service dans cette localité située à 120 km au nord-est de Ghardaïa. “Le limogeage est certainement en rapport avec les violences qu’a connues la région mais nous ne connaissons pas encore les motifs dans le détail.

Nous avons uniquement entendu parler de mauvaise gestion de la crise”, expliquent nos sources.

Mais certains citoyens qui ont eu connaissance de la nouvelle ne se sont pas gardés de deviner les raisons, allant jusqu’à faire le procès du désormais ex-chef de sûreté de la daïra de Guerrara. “Lorsque les prémices d’une confrontation intercommunautaire commençaient à être visibles, il n’a pas eu le réflexe de couper le mal à la racine.

Sa hiérarchie n’a apparemment pas été informée à temps et suffisamment sur la gravité de la situation. C’est ce qui a provoqué son limogeage”, croit savoir un citoyen proche des autorités locales. Cette nouvelle a été particulièrement appréciée du côté des Mozabites qui n’ont pas cessé depuis le début du conflit, en novembre 2013, de crier au parti pris de la police avec les Chaâmbas. “Lorsque nos maisons ont commencé à brûler, nous avons contacté la police, mais aucun agent des forces de l’ordre n’est venu à notre secours. Ils nous ont abandonnés à des violences qui ont emporté des vies humaines et qui ont fait des dizaines de familles sinistrées.

Sans compter les dizaines de blessées et les femmes et enfants traumatisés. Beaucoup ont perdu la parole, certains ont même perdu la raison”, témoigne un Mozabite actif dans le mouvement associatif.

Dans la ville, la présence de la police est minime par rapport à celle des forces de la Gendarmerie nationale. Particulièrement depuis jeudi, où la gestion de la crise sécuritaire est menée sur le terrain par un colonel de la Gendarmerie nationale, affecté spécialement à Guerrara.

Un couvre-feu a été également décrété et il prend effet chaque soir à partir de 22h. Des arrestations ont eu lieu déjà au premier jour de son instauration, selon des témoins locaux.

M. M.