Le gouvernement renonce à la production de l’électricité à partir des barrages. Il décide de fermer à terme les centrales hydroélectriques du pays et de consacrer les barrages produisant de l’électricité à l’irrigation et à l’alimentation de la population en eau potable.
Le gouvernement compte mobiliser toutes les ressources en eau superficielles du pays pour assurer une meilleure alimentation en eau potable de la population. A cet effet, il compte porter le nombre de barrages de 70 à 100. Au-delà de l’augmentation du nombre de barrages, le gouvernement a décidé de fermer à terme les centrales hydroélectriques du pays et de consacrer les deux barrages produisant de l’électricité, en l’occurrence le Barrage d’Ighil Emda à Kherrata (Bejaia) et celui d’Erraguen à Jijel, à l’irrigation et à l’alimentation de la population en eau potable.
«Les besoins en eau de la population sont tellement grands que le gouvernement a décidé de ne plus recourir aux barrages pour produire de l’électricité», a indiqué à l’APS une source au ministère de l’Energie. Cette même source ajoute que le ministère des Ressources en eau a engagé les procédures nécessaires pour récupérer ces deux barrages afin de les consacrer à l’alimentation en eau et a l’irrigation agricole.
Cette décision a été motivée par le fait que le niveau de production des centrales hydroélectriques reste «insignifiant», en contribuant très peu au bilan énergétique de l’Algérie, a noté la même source, précisant que la production de la filière hydraulique ne représente que 389,4 GWh des 28.950 GWh produits par SPE, la filiale de production d’électricité de Sonelgaz, tandis que l’essentiel de la production électrique, soit 18.723 GWh, est assurée par le gaz.
D’ailleurs, l’Algérie compte renforcer sa production énergétique avec notamment les énergies renouvelables. Récemment, le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi avait procédé à la mise en service à Adrar d’une centrale de production d’électricité à base de l’énergie éolienne d’une capacité de 10 mégawatts. Pour rappel, cette centrale rentre dans le cadre du programme national de développement des énergies renouvelables tracé pour la période 2011-2030, ambitionnant, à terme, de produire 40% de la consommation nationale d’électricité à partir des filières solaires et éoliennes, un programme qui prévoit l’installation d’une puissance de près de 22 000 MW, avec 12 000 MW destinés à la demande nationale et 10 000 MW à l’exportation.
Lahcene Brahmi