La déception de Djoudi

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Face à l’insistance de Benbouzid sur le maintien de la tradition du bac, le Conseil des lycées d’Algérie et l’Union nationale des associations des parents d’élèves exigent la tenue, cette année, d’une seconde session du baccalauréat. La série des grèves des enseignants justifie-t-elle cette revendication ?

Le ministre de l’Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a réaffirmé, avant-hier à Alger, que les examens de fin d’année auront lieu aux dates préalablement arrêtées et concerneront les cours dispensés tout au long de l’année.

M. Benbouzid, qui intervenait en marge de la signature de deux arrêtés ministériels et d’une circulaire interministérielle entre son département et le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, a rassuré les parents d’élèves en disant que «les examens auront lieu aux dates arrêtées préalablement et concerneront les cours dispensés tout au long de l’année scolaire.

L’arrêt des cours sera également effectif dans les délais fixés». Par ailleurs, Benbouzid a indiqué que des cours de rattrapage ont été dispensés dans 32 wilayas durant les vacances de printemps pour palier le retard accusé en raison de la grève des enseignants, ajoutant que «les autres wilayas organiseront des cours de rattrapage tous les samedis».

Réagissant aux propos du ministre, le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves, M. Khaled Ahmed, joint hier par téléphone, a déclaré : «une deuxième session du bac est obligatoire».

Et de prévenir : «si la tutelle maintient les dates des examens comme prévu, les résultats seront catastrophiques ». Pour les syndicats autonomes joints également hier par téléphone, les avis diffèrent.

Pour M. Sadek Dziri, président de l’Union nationale des professeurs d’enseignement et de la formation (UNPEF), «le maintien des dates des examens n’influe pas sur les résultats du bac, puisque les sujets ne porteront que sur les cours dispensés». A propos des rattrapages, le président de l’UNPEF a lâché : «étant donné que la tutelle a préféré ignorer les syndicats, alors qu’elle assume ses responsabilités !».

Pour le président du Conseil des lycées d’Algérie, M. Idir Achour, «le maintien des dates des examens de fin d’année est une bonne chose parce que les élèves n’ont pas l’habitude de suivre des cours pendant le mois de juin», mais il avertit que «les nouveaux bacheliers vont rencontrer des difficultés à l’université».

Pour lui, «tant que le ministère de l’Education continue à ignorer les revendications des enseignants, ce sera toujours la même chose». Et d’ajouter : «il faut que la tutelle pense à décréter une deuxième session permanente du baccalauréat».

Mohammed Zerrouki