J. Boukraa
Plus d’une centaine de personnes sont transférées vers les structures de la DAS chaque semaine. Plusieurs quartiers et ruelles seront sillonnés par les équipes d’intervention notamment au centre-ville, dans les gares routières, ferroviaires et autres endroits susceptibles d’attirer cette couche de personnes sans abris. Toutefois cette catégorie de la société préfère continuer à vivre dans la rue que d’être hébergée dans des foyers. Ils préfèrent la rue où ils s’adonnent à la mendicité. Le phénomène s’aggrave surtout quand ces personnes exploitent des enfants et des bébés pour faire la manche.
La ville d’Oran n’échappe pas à la prolifération des SDF et des malades mentaux. Les dernières statistiques indiquent que la majorité des SDF qui errent dans les rues d’Oran sont originaires des autres wilayas et une grande partie souffre de troubles mentaux. Actuellement sur le terrain, les équipes de la DAS, de l’APC, de la sûreté de wilaya sont à pied d’œuvre pour regrouper les SDF au niveau des centres de la DAS. Dans ce cadre, une dizaine de personnes sont transférées chaque semaine vers leurs wilayas d’origine pour les intégrer au sein de leurs familles, notamment Relizane, Mascara, Aïn Témocuhent et Sidi Bel-Abbès.
Toutefois le problème d’identité de ces personnes pose un grande problème en matière de pris en charge, sachant que les structures d’accueil à Oran comme Diar Errahma et l’hôpital psychiatrique sont dépassées et connaissent une grande pression, alors que la majorité des wilayas disposent de ce genre de structures et ne sont pas occupées à 100%. Les associations et les comités de quartier peuvent jouer un rôle important dans l’information et la sensibilisation des SDF afin de les convaincre à dévoiler leur identité.
Le SAMU sociale d’Oran a lancé auparavant un appel pressant à l’intention des citoyens en général et les comités de quartier en particulier afin de les aider dans une nouvelle opération de transfert des sans domicile fixe à travers la wilaya d’Oran. Le but est de placer ces SDF soit dans Diar Errahma, soit dans centres de vieillesse ou si possible les remettre dans leurs familles surtout que certains sont issus de wilayas limitrophes. A cet effet, l’appel consiste à pousser les citoyens et les comités de quartier à avertir le SAMU de la présence de ces SDF pour qu’ils soient pris en charge au lieu de leur donner des couvertures ou des matelas et les abandonner à leur triste sort en plein air avec toute la rigueur hivernale.