La culture berbère fait son entrée dans la haute couture à Londres

La culture berbère fait son entrée dans la haute couture à Londres

Créée par une jeune femme Française d’origine Algérienne établie à Londres, en l’occurrence la belle Badra Charfi, la maison de haute couture Londonienne baptisée « Bophonysse », a présenté sa nouvelle collection nommée “Coral Clear” dont la culture berbère est l’un des principaux thèmes et inspirations.

Badra Charfi, née en Algérie, a déclaré au cours d’un entretien accordé au média Le Petit Journal, que « le nom Bophonysse est inspiré de la reine numide Sophonisbe, qui est un symbole de bravoure et de grandeur », et que  contrairement à l’image de faiblesse et de vulnérabilité que certains ont à l’égard de Sophonisbe, pour elle ce personnage symbolise le « sacrifice et de bravoure ».

Une collection « ancestralement avant-gardiste »

Férue d’art et d’histoire, la première femme de la maison de haute couture londonienne revendique haut et fort ses origines Algériennes et surtout berbères.  » Moi, je ne parle pas la langue, mais je me suis toujours considérée berbère… je suis originaire d’Algérie, d’un peuple Amazigh qui a toujours vécu là-bas. Je ressentais très fortement cette partie manquante de mon identité. », a-t-elle déclaré après avoir toutefois précisé qu’elle « compte bien faire revivre cette histoire richissime de l’Afrique du Nord qui s’est éclipsée au profit de la culture arabisante dominante ».

À travers sa collection, Badra Charfi, qui oscille entre hommage à la culture berbère et ode à la nature, a essayé de « puiser dans le passé pour trouver un sens à nos œuvres et nos créations ». L’artiste affirme à propos des thèmes et des motifs berbères présents dans sa collection, que ces derniers « sont une première inspiration, d’où les couleurs très vives que l’on retrouve dans les vêtements traditionnels berbères. »

Outre son attachement à sa culture maternelle, Badra Charfi évoque aussi sa mère. L’artiste a déclaré qu’elle n’a pas suivi une formation dans le domaine, et qu’elle fait son travail avec passion, car elle a tout appris de sa mère qui « faisait du crochet, de la broderie, et ça m’intéressait beaucoup alors j’ai appris avec elle ». Il faut aussi souligner que la femme occupe aussi une place centrale dans la collection “Ancestralement avant-gardiste” de Badra. Cette collection est dépeinte comme étant « tissée de valeurs féministes, cousue de conscience écologique, et teintée par un travail d’orfèvrerie ».