Le musée islamique de Tlemcen a lancé les premiers jalons devant permettre la redynamisation du tourisme cultuel et culturel.
Pourquoi ne pas anticiper les événements en s’apprêtant d’ores et déjà à faire face à la crise qui s’annonce de plein fouet aux conséquences sûrement désagréables? Pourquoi et comment peut-on développer le tourisme en adoptant une stratégie globale reposant sur le tourisme, mais devant aboutir à surpasser la crise tout en consolidant l’économie et la trésorerie nationales? Une telle problématique est sérieusement prise en compte par le Musée islamique de «la ville des nobles et de la noblesse», Tlemcen, en lançant une première initiative nationale visant essentiellement la valorisation du patrimoine culturel et cultuel de la capitale des Zianides, Tlemcen.
Comme première balise à mettre en place, il réunira, du 25 au 28 avril de l’année en cours, tous les acteurs pouvant apporter leur touche dans le développement touristique de la région. Dans le tas, ladite rencontre devant se tenir durant les trois jours consécutifs porte le sceau du «patrimoine culturel, authenticité, développement et investissement culturel». Dans cette rencontre, devant regrouper les institutions finançant l’emploi de jeunes comme le Cnac, l’Ansej et l’Angem, elle sera telle que prévue par ses organisateurs. Elle sera également marquée par la présence des agences de voyages et de tourisme ainsi que tous les acteurs activant et autres investis dans le secteur du tourisme.
Ladite trouvaille se veut être un rendez-vous important qui permettra d’évoquer de manière sereine et explicite le patrimoine culturel de l’Algérie en général, et celui de la capitale des Zianides, mais aussi la valeur économique de ce large pan de l’histoire algérienne qui peut faire l’objet d’exploitation à des fins touristiques. Pour bien étayer une telle thèse, les organisateurs de la rencontre prévoient la tenue d’un salon devant démontrer, avec force détails et d’arguments, le riche patrimoine historique et culturel de la région pouvant facilement attirer des milliers de touristes aussi bien nationaux qu’étrangers. Rien n’est donc impossible. Pour peu qu’une petite volonté existe.
A cet effet, le Musée islamique de Tlemcen a donc lancé les premiers jalons devant aboutir à la redynamisation d’un secteur névralgique pouvant contribuer aisément dans le développement économique de l’Algérie, le tourisme culturel.
Les opérateurs touristiques sont appelés à soutenir une telle action en se mettant à vendre la destination Algérie. Pour capitaliser une telle rencontre, les participants reviendront le 28 avril pour débattre de l’impact des trois jours du salon dédié exclusivement au «patrimoine culturel, authenticité, développement et investissement culturel». Pour le mois de mai, les responsables du Musée islamique prévoient l’organisation, durant les 3 et 4 mai prochain, un séminaire d’envergure nationale placé sous le thème «Des témoins culturels sur la civilisation islamique en Algérie». Des noms de stature mondiale prendront part comme les hommes de lettres Amine Zaoui et Rabia Djalti ainsi que des chercheurs et des professeurs dans plusieurs spécialités liées à la recherche historique. Pourquoi ne pas oser se lancer dans un tel créneau d’autant que la wilaya de Tlemcen a, depuis la nuit des temps, constitué le carrefour des civilisations lambda? Aucun ne méconnait les historiques et célèbres sept portes de Tlemcen à commencer par Bab El Djiad en passant par Bab el Karmadine, Bab El Khemis, Bab El Hadid, Bab Sidi Boumediene, Bab Wahrane, Bab Edzir…etc.
Ces portes qui s’ouvraient dans le temps en payant rubis sur l’ongle en vue d’accéder à l’intérieur de la ville de Tlemcen pour leurs divers besoins peuvent également s’ouvrir encore une autre fois dans le cadre du développement touristique tout en casquant également à la faveur de la redynamisation du tourisme. Aussi, les tombeaux de Sidi Boumediene, de Lala Seti, Sidi Brahim, Sidi El Heloui, le cimetière des juifs peuvent allégrement attirer annuellement des milliers de touristes aussi bien nationaux qu’étrangers notamment les férus du tourisme cultuel. Idem pour les grottes d’Ain Fezza et les cascades de Lourite ou encore les sites historiques de Honeine près de la commune de Nedroma et celui de Sidi Youchaâ dans la localité d’El Ghazaouet. D’autant plus que les moyens d’hébergement ne manquent plus comme c’était le cas par le passé récent. La wilaya de Tlemcen a, à la faveur de la nouvelle politique touristique, bénéficié d’importantes infrastructures hôtelières et autres résidences de grand standing qui ont été réalisées durant les dernières années comme celle baptisée au nom de Renaissance qui est située sur les hauteurs du mont de la sainte Lala Setti.
«Les Zianides», cet hôtel public à l’architecture médiévale, a connu tout récemment une importante opération de réhabilitation qui s’est élevée à plusieurs milliards de centimes. La capitale de Ghoumrassen Benziad, Tlemcen ou encore Tala Yemssane (qui veut dire source tarie en langue amazighe), devenue après Pomaria, éclabousse de nouveau pour se lancer dans un grand défi imposé par l’actuelle situation marquée par toutes les sortes de mutations: prendre part vaille que vaille au sauvetage de l’économie nationale.
La culture et le tourisme cultuel peuvent donc se mettre au service de l’économie nationale. Le débat est subséquemment ouvert à l’occasion de la célébration du Mois du patrimoine.