Les perspectives de la croissance économique de l’Algérie pour 2010 seront plus au moins positives, selon les prévisions du gouvernement.
« Nous avons, en effet, réalisé une bonne croissance de 2%, avec une croissance hors hydrocarbures de 10%, tirée essentiellement par le secteur de l’industriel, du BTPH, des services et de l’agriculture.
Pour nos prévisions 2010, nous tablons sur une croissance économique de l’ordre de 3,5% en globale », a indiqué M. Karim Djoudi ministre des Finances, en marge de la cérémonie d’ouverture officielle du bureau national de la BAD. C’est un demi-point de moins que les précédentes prévisions du gouvernement algérien. En effet, en octobre dernier, le budget 2010 a été établi sur une prévision de croissance de 4%.
Selon le ministre des Finances, les perspectives en 2010 seront plus fortes, notamment en matière de croissance, malgré l’augmentation des prix au niveau international, « notre sentiment est qu’en 2010, même s’il y a un risque d’une augmentation des prix au niveau international, ce qu’on observe déjà en ce moment, nous devons avoir une inflation qui se situera autour de 3% et 4% », a-t-il estimé. En 2009, l’inflation a atteint 5,7% selon les chiffres officiels et les prévisions inscrits au budget 2010 qui tablaient sur une augmentation de 3% du niveau général des prix.

Le premier argentier du pays a également indiqué que pour atténuer les craintes des chefs d’entreprise après l’introduction du crédit documentaire dans la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2009, « les banques ont multiplié par dix l’offre de Crédoc ». Le ministre des Finances a rencontré récemment des opérateurs économiques pour discuter de la question du crédit documentaire (Crédoc). Des facilitations ont été identifiées pour accompagner les entreprises productrices.
« Ce travail a été élaboré au niveau d’un comité installé au niveau du Premier ministère. Les conclusions seront traduites prochainement en décisions », a ajouté le ministre des Finances. Selon lui, les chefs d’entreprise se sont plaints des coûts et des difficultés induits par le Crédoc.
« Les opérateurs ont demandé à disposer d’un guichet dédié aux entreprises productrices. Les coûts induits par le Crédoc sont similaires à des transferts libres lorsque le crédit n’est pas confirmé », a-t-il précisé. A propos des difficultés de trésorerie, il a indiqué que le dépôt d’argent ne dépasse pas les 30%. « Cela dit, il y a des interrogations à propos de l’organisation à l’intérieur des banques. Les choses s’améliorent », a-t-il soutenu.
Samira Hamadi