La crise du lait risque de durer à Oran :Le sachet vendu à 45 DA

La crise du lait risque de durer à Oran :Le sachet vendu à 45 DA

Les six laiteries que compte la wilaya d’Oran mettront la clé sous le paillasson si une solution urgente n’est pas apportée dans les prochains jours par l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) pour assurer la disponibilité de la poudre de lait, affirment des professionnels de la filière.

Ces derniers n’ont pas manqué de signaler qu’ils avaient à plusieurs reprises mis en garde contre cette situation de pénurie, «accentuée par les pratiques malsaines de certains individus

qui ont squatté les réseaux d’approvisionnement en matière première et qui menacent même l’avenir de la filière», précisent des professionnels affiliés au conseil interprofessionnel du lait, qui compte des producteurs, des éleveurs et des collecteurs de lait cru, entre autres.

Il y a quelques jours, des rencontres Onil-CIL se sont déroulées pour trouver une issue à la crise qui pointait à l’horizon, mais aucune solution pratique n’a été proposée. Le lait en sachet pasteurisé tend aujourd’hui à se raréfier dans plusieurs localités d’Oran, au point où le sachet d’un litre a atteint le prix de 40, voire 45 DA dans certaines localités.

«Nous avons convenu avec l’Onil d’un programme de gestion de cette crise, malheureusement cet organisme n’a pas respecté ses engagements en matière d’approvisionnement en poudre de lait.

Sur les six laiteries en activité à Oran, certaines sont déjà en rupture de stock et la situation risque d’empirer dans les prochains jours si des propositions immédiates ne sont pas apportées.

Il y a lieu de préciser que le CIL compte à Oran une cinquantaine d’opérateurs de la filière lait. Des professionnels ont par ailleurs tenu à avertir que la crise est appelée à durer dans le temps «car le quota de poudre de lait affecté à la région ouest ne couvre pas les besoins, surtout durant la saison estivale ou comme c’est le cas aujourd’hui avec le Ramadhan».

Les producteurs affiliés au CIL tiennent par ailleurs à souligner que l’avenir de la filière est sérieusement menacé par les retards enregistrés dans l’étude des avis d’appel d’offres, la qualité et la célérité des travaux des laboratoires d’analyses et par les détournements de la poudre de lait, un produit subventionné par l’Etat et qui fait l’objet de nombreuses convoitises.

En attendant des solutions, le lait commence à disparaître des étals d’Oran, ce qui laisse présager une crise qui peut durer tant que durera le bras de fer Onil-CIL.

F. Ben