La criminalité en hausse, Un kidnapping toutes les 24h

La criminalité en hausse, Un kidnapping toutes les 24h

L’implication des citoyens et le signalement de présence suspecte d’enfants dans des lieux inappropriés ou en compagnie d’individus agités sont deux facteurs majeurs qui aident les enquêteurs à mieux cerner le sujet.

Le phénomène du kidnapping, suivi de séquestration et de viol, mais aussi de menace d’enlèvements, connaît, en ce début de l’année 2010, une escalade sans pareille, à se fier au bilan de la gendarmerie, dont Liberté détient une copie. Ces deux fléaux continuent à inquiéter une société sérieusement menacée par des gangs et autres associations de malfaiteurs qui obéissent souvent à la logique de la rançon et du viol.

Seize cas d’enlèvement, dont 11 élucidés, et 21 autres cas de viol, dont 18 enquêtes abouties. Près de 40 personnes impliquées dans l’accomplissement de ces forfaits, dont une femme ayant participé dans une opération de kidnapping, ont été arrêtées et présentées devant la justice.

Il faut signaler que les services de sécurité ont également traité d’autres enquêtes liées aux disparitions d’enfants et qui sont souvent assimilées à des enlèvements, et ce, sachant que des menaces de kidnapping sont signalées. Mais la prise de conscience des citoyens a sensiblement participé à solutionner des cas, en sus du signalement de présence suspecte d’enfants dans des lieux inappropriés ou en compagnie d’individus agités.

Toujours au même chapitre, il a été recensé près de 50 affaires liées à l’attentat à la pudeur, avec l’implication directe de 59 personnes, dont 27 ont été placées sous mandat de dépôt. Une escalade jusque-là inexpliquée du fait que la majorité des cas a été enregistrée dans les zones rurales.

Au total, ce sont 628 affaires inhérentes aux atteintes contre les personnes et les bonnes mœurs qui ont été élucidées en 30 jours. Même si les vols (679 cas) viennent en tête des crimes et délits en ce mois de janvier, il est à signaler que les mêmes services ont traité 36 affaires liées aux menaces et 9 autres cas d’escroquerie et tentative d’abus de confiance.

En ce sens, il a été enregistré des cas d’usurpation de fonction aux fins d’escroquer les citoyens, comme d’ailleurs les enquêteurs ont débusqué 18 escrocs notoires sévissant dans les zones attenantes aux grandes agglomérations.

Les femmes (176) et les mineurs (256), mais aussi les étudiants (153) apparaissent de plus en plus au tableau de la population délinquante aux côtés des fonctionnaires (450) et des journaliers (1 000).

Mais les chômeurs (2 720) détiennent encore le record des mis en cause, cités dans les 3 846 affaires de crimes et de délits ayant conduit à l’arrestation de 5 895 individus, tous sexes, âges et fonctions confondus. Par ailleurs, les enquêteurs ont élucidé 722 sur les 1 024 affaires liées au crime organisé, dont l’immigration clandestine, la fausse monnaie, le trafic de drogue, d’armes et de véhicules. Là aussi, ce sont 72 mineurs qui sont directement impliqués aux côtés de 59 autres femmes qui exercent pour le compte de réseaux de trafic de tous genres.

Les dossiers élucidés, comme la drogue (260 cas), les armes (107 cas), la contrebande (359 cas) et l’immigration irrégulière (168 cas) ont donné lieu à 1 376 arrestations et des saisies impressionnantes, dont notamment 732 kg de cannabis, 2 400 psychotropes, 27 armes à feu, 53 véhicules, 12 200 tonnes de produits alimentaires et près de 260 000 litres de carburant.

Signalons, enfin, que sur les 1 064 mandats de justice exécutés en janvier dernier, 1 183 personnes, dont 35 mineurs et 35 autres femmes, ont été présentées devant les juridictions compétentes.

Farid Belgacem