La criminalité commence dangereusement à gangrener la ville d’Oran. La preuve : quatre meurtres ont été commis en près d’une semaine.
Le dernier crime remonte à mercredi dernier. La victime, un jeune, était à bord de son véhicule, dans l’arrondissement de Béni Okba, entre Oran et Arzew, quand elle s’est vue accoster par des individus. Ces derniers n’ont pas hésité à l’égorger pour lui subtiliser son véhicule.
Les criminels ont laissé leur victime entrain de se vider de son sang. Evacué à l’hôpital quelques minutes après son agression, le jeune homme rendra l’âme peu après son entrée au bloc opératoire. Les services de la gendarmerie ont ouvert une enquête pour démasquer ses assassins qui ne seraient pas étrangers au quartier.
Deux autres jeunes se sont également faits poignarder à Haï Nour alors qu’ils suivaient un match entre deux clubs espagnols de football. Un autre citoyen a été assassiné froidement au moment où il tentait de défendre un vieil homme qui se faisait agresser par trois criminels dans un bus.
La criminalité a tellement pris de l’ampleur à Oran que les citoyens ont décidé de s’organiser pour se faire eux-mêmes justice en cas d’agression
Autre élément qui n’est pas fait pour arranger les choses : des armes prohibées, importées frauduleusement, comme les sabres et les fusils harpons, sont en vente libre dans certains quartiers.
La population pense également que la complaisance affichée par l’Etat à l’égard des criminels (suspension de la peine de mort, grâces présidentielles à chaque fête nationale, …etc.) a eu aussi pour effet de doper la délinquance et d’instaurer un climat d’impunité dans nos villes.