La première hypothèse de la CREG fait état d’une augmentation de la demande domestique qui atteindra, en 2019, plus de 55 milliards de mètres cubes, soit une évolution annuelle de l’ordre de 7% comparativement avec l’année 2009.
Trois scénarios de demande interne de gaz naturel sont prévus par la Commission nationale de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) qui a rendu public, jeudi dernier, un rapport inhérent au programme indicatif d’approvisionnement du marché national en gaz.
En effet, la première hypothèse de la CREG fait état d’une augmentation de la demande domestique qui atteindra, en 2019, plus de 55 milliards de mètres cubes, soit une évolution annuelle de l’ordre de 7% comparativement avec l’année 2009, alors qu’une seconde probabilité indique que le scénario faible montre que la période 2010-2019 sera caractérisée par un taux de croissance de 4%, soit un niveau de demande devant atteindre 42 milliards m3 d’ici neuf années.
La forte demande de gaz s’explique par deux facteurs, selon la CREG, à savoir par la multiplication des grands projets industriels énergétivores et l’amélioration du niveau élevé de développement social et économique du pays, notamment la connexion de nombreux foyers au réseau de gaz naturel.
Concernant la troisième hypothèse, la Commission de l’électricité et du gaz avance une autre estimation en précisant que les probabilités affichent une demande moyenne de l’ordre de plus de 45 milliards de m3.Récemment, une évaluation émanant du ministère de l’Energie et des Mines a indiqué que le taux de raccordement au gaz naturel des foyers algériens dépasse largement 50% tandis qu’en 2020, ce taux évoluera certainement sachant que de nombreux villages d’Algérie connaissent actuellement des travaux de terrassement et de creusage pour la pose de gazoducs régionaux devant alimenter des milliers de foyers.
Les grands projets pétrochimiques et industriels de Sonatrach sont, notamment, les grands demandeurs de hauts quantas de gaz naturel, sachant que les estimations présentées ont été sensiblement modifiées par la commission de régulation, dans la mesure où en 2009, les besoins de l’entreprise nationale des hydrocarbures étaient plus importants. Cela avait amené la CREG à établir une forte hypothèse faisant état d’une évaluation de près de 63 milliards de m3 en matière de demande interne en gaz naturel.
Des clients potentiels pourront formuler leur demande en gaz naturel, à savoir le complexe d’extraction d’éthane qui est susceptible de se connecter au réseau interne de distribution de gaz dont l’alimentation se fera depuis les gazoducs GL 1Z et GL 2Z.
Dans cinq années, ce site requerra une consommation de l’ordre de 3,5 milliards m3 de gaz, mais ce niveau pourrait être plus élevé en cas d’utilisation optimale de ces ressources gazières.
Quant à l’usine méthanol d’Arzew, qui sera pleinement opérationnelle dans cinq années, elle nécessitera plus d’un milliard de mètres cubes de gaz. A. A.
Par : Amar Aouimer